Lobaye : l’école « amie des paysans », une initiative positive pour les pygmées AKA de Kpékéto©RNL / Stéphane Andjioyo
Des enfants pygmées Aka résident à Bayanga, le 23 mars 2017

Lobaye : l’école « amie des paysans », une initiative positive pour les pygmées AKA de Kpékéto

Les enfants pygmées du village Kpékéto à 55 km de Bangui sur la route de Mbaïki dans la Lobaye ont désormais une école appelée « amie des paysans ». Une initiative de l’Association Femmes en Danger saluée par les autorités communales de Pissa.

La construction de cette école est une réponse à la sollicitation du chef du village Kpékéto lors d’une visite de Antoinette Gassiro Nzakou, coordonnatrice par intérim de l’Association Femmes en Danger, pour apporter son assistance dans le cadre de la sécurité alimentaire à la population. Le bâtiment construit en bois et en bambou, un peu loin des habitations, sert de cadre d’étude pour les cours préparatoires et élémentaires de ces enfants.

« Enseignants, vous avez une grande responsabilité à donner de vous-même pour la protection de cette école, la fréquentation régulière et assidue de ces citoyens. Notre association et la population tout entière comptent sur votre dévouement à accompagner ces citoyens dans leur scolarité », a lancé Antoinette Gassiro Nzakou.

Deux enseignants titulaires admis à la retraite s’occupent respectivement de l’enseignement et de l’administration de cette école. Les responsables pédagogiques de Mbaïki considèrent l’établissement comme un lieu de cohésion sociale et appellent les parents à plus de responsabilité.

« L’école est déjà construite mais il ne faut pas aussi occuper les enfants à l’absenter au profit de la cueillette et la chasse. Cette école est un lieu de cohésion entre tous les enfants sans distinction », a insisté Delphine Piri, chef de secteur scolaire de Mbaïki 2.

RCA, l’ONG Enfants Sans Frontières inquiète de la faible scolarisation des enfants dans trois préfectures

L’ONG Enfants Sans Frontières se préoccupe des mauvaises conditions scolaires des enfants dans certaines villes des préfectures de la Basse Kotto (Mobaye, Kongbo et Kémbé), du Mbomou (Pombolo) et de la Nana Mambéré (Bouar, Baboua, Zoukombo, Foro, Alim, Koundé, Niem et Yéléwa). Cette ONG nationale dénonce la détérioration de l’enseignement.

« L’éducation a pris un coup à certains endroits. Des écoles sont fermées, d’autres abandonnées et à cela s’ajoute l’absence de personnel enseignant affecté à leur poste, laissant l’école entre les mains des maîtres-parents », a dénoncé Brice Kévin Kakpeyen, coordonnateur de l’ONG Enfants Sans Frontières.

Le coordonnateur appelle le gouvernement a profité de l’appui des partenaires tels que l’Unicef et autres pour remonter l’éducation mais aussi permettre de parler de l’éducation.

Dans le Mbomou, la commune d’élevage de Pombolo (sous-préfecture de Gambo) a été le théâtre d’affrontements entre deux groupes armés rivaux le 17 août 2019. Cette résurgence de violence a replongé la population de cette localité dans la psychose.

Début d’avril 2019, les habitants de Zoukombo dans la Nana Mambéré ont été pris pour cible par les hommes armés du FDPC de Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine. La population a fui pour trouver refuge ailleurs. Le 5 avril, ils ont été délogé par une opération militaire de la Minusca.

Fin mars 2019, la préfecture de la Basse-Kotto a connu une situation déplorable. La sous-préfecture de Zangba a été attaquée par les éléments de l’UPC d’Ali Darrassa. Plusieurs villages ont été détruits. Les populations affectées ont quitté la localité.