Centrafrique: composition des épreuves écrites du Brevet des collèges dans un contexte de Covid-19©Minusca
Une élève en train de composer dans une salle d'examen en Centrafrique

Centrafrique: composition des épreuves écrites du Brevet des collèges dans un contexte de Covid-19

Plus de 24 mille candidats ont démarré ce mardi 22 septembre les épreuves écrites du Brevet des collèges à Bangui et dans certaines villes de provinces. Les épreuves ont été officiellement lancées au lycée des Martyrs à Bangui par le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Moukadas Nour. Ces épreuves décalées, se déroulent dans un contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid-19 et dans une situation sécuritaire préoccupante dans certaines localités du pays. 

Le Brevet des collèges (BC) autrefois Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), est un diplôme national. Il évalue les connaissances et les compétences acquises au niveau de la classe de troisième. En République centrafricaine où le calendrier scolaire est bouleversé comme dans plusieurs pays du monde du fait de la pandémie de Covid-19, ces épreuves ont été lancées ce 22 septembre 2020.

Pour cette année, c’est un Brevet des collèges pas comme les autres. Lancées à 8h30mn ce mardi au centre N°5 du lycée des Martyrs à Bangui, l’examen s’est déroulé dans un contexte de restriction due au Covid-19. Malgré les incertitudes autour de la tenue des épreuves, certains candidats estiment qu’ils se sont bien préparés et tout se passe très bien.

« Je me suis bien préparé. Nous composons pour le moment l’épreuve de français, maniement et connaissance de la langue. Les choses se déroulent bien. Je ne suis pas stressé. Je suis sur d’obtenir ce brevet » a assuré Aladji Hamet, un candidat.

Même ambiance du coté des autres centres. Du lycée de Miskine en passant par le lycée d’Etat des rapides ou encore le lycée Barthélemy Boganda à Bangui, aucune difficulté n’est à soulignée. Cependant, en dépit de quelques incidents mineurs, les épreuves se déroulent normalement. Selon les responsables du centre N°6, au lycée Marie Jeanne Caron, il ne s’agit que des erreurs orthographiques dans les noms de certains candidats.

« L’incident majeur, je peux dire que ce sont les erreurs orthographiques des noms de candidats. Mais, c’est un travail qui devrait se faire depuis leurs établissements avec la direction des examens et concours. Ce sont des rectificatifs à faire. En outre, des compatriotes de mauvaise foi sont passés souiller quelques salles » a affirmé Fatimé Yagboko, présidente du centre N°6.

Ces épreuves se déroulent également dans plusieurs localités de provinces. A Ngaoundaye dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, celles-ci ont lieu dans un contexte particulier, non seulement de Covid-19 mais d’insécurité. Dans cette localité, les 29 candidats inscrits ont aussi démarré avec l’épreuve de français.

« Tous les 29 candidats inscrits étaient présents. On était ensemble avec les autorités locales pour le lancement officiel des épreuves. Nous avons bien commencé. Même si la présence des groupes armés inquiète, je suis relaxe là où je suis » a assuré Maurice Ndomalet, proviseur du lycée de Bocaranga et chef du centre d’examen au lycée de Ngaoundaye.

Ces épreuves qui ont démarré ce mardi, s’achèveront le mercredi 23 septembre 2020.