Rentrée scolaire: des déplacés du site de l’école St-Jean dans le 2e arr. de Bangui demandent de l’aide pour déguerpir©RNL/Bonaventure Ngomba Katikkiro
Un des bâtiments de l'école primaire de St-Jean dans le 2ème arrondissement occupé par des sinistrés

Rentrée scolaire: des déplacés du site de l’école St-Jean dans le 2e arr. de Bangui demandent de l’aide pour déguerpir

A la veille de la rentrée scolaire, les sinistrés des quartiers affectés par les inondations et qui occupent les établissements scolaires, ne savent où aller. C’est le cas de ceux qui occupent les salles de classes de l’école St-Jean de Bruxelles dans le 2e arr. de Bangui. Ces derniers disent ne pas savoir comment quitter les lieux. Ils demandent au gouvernement de les aider à libérer l’établissement. 

Ce sont plusieurs dizaines de ménages qui occupent encore 15 salles de classe à l’Ecole St-Jean de Bruxelles dans le 2e arr. de Bangui. A l’intérieur, nattes, matelas, marmites, assiettes, fauteuils, bancs, mortiers, habits et moustiquaires sont suspendus aux fenêtres ou au tableau. Des bois de chauffage sont installés en vrac. Sous les vérandas, quelques adultes, l’air pensif, se reposent ou partagent un repas insignifiant.

En contraste avec ce décor désolant, règne une atmosphère différente avec les enfants. Détachés des soucis de leurs parents, ils jouent au « ngbaba », un jeu semblable au hockey. Vivant dans des conditions difficiles, les sinistrés ne savent quoi faire alors que les responsables de l’école, leur demandent de quitter les lieux car, la rentrée des classes s’approche. Certains sinistrés s’en plaignent.

« Si rien n’est fait, nous resterons dans l’école »

« Le président de l’APE nous demande de libérer l’école d’ici le 26 septembre 2022. Au cas contraire, il fera appel aux forces de sécurité et aux autorités de venir nous déguerpir. Avec les enfants, où est-ce que nous allons nous installer ? C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement de venir à notre secours. Si rien n’est fait, nous resterons dans l’école. Et s’ils veulent venir nous tuer tous, ils n’ont qu’à le faire » s’est révoltée Madeleine Ilangou, mère de 8 enfants et grand-mère.

De leur côté, les responsables de l’école s’abstiennent de tous commentaires sur ce problème comme leurs chefs hiérarchiques leur ont exigé. Cependant, le ministère de l’Action humanitaire, annonce une assistance d’ici à la fin de la semaine prochaine.

« D’ici la rentrée des classes, c’est-à-dire, d’ici le 3 octobre 2022, le gouvernement va les assister avec le strict minimum pour qu’il y ait un départ apaisé afin de permettre à nos enfants de reprendre les classes normalement. Une bâche, une couverture, un jeu de moustiquaire, une natte. C’est le strict minimum pour aller dormir et se protéger » a annoncé Georges Antoine Maximilien Mbaga, Directeur de cabinet au ministère de l’Action humanitaire.

Pendant que les occupants de l’école Saint-Jean sont sommés de quitter les lieux, d’autres sinistrés se font encore enregistrés. Ce sont ceux des secteurs Yapélé et CICI au bord de l’Oubangui qui ont fui le débordement de la rivière.

 

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