Toto frappe encore Pâté dans les écoles en RCA

Toto frappe encore Pâté dans les écoles en RCA

Violences zéro à l’école. Comment mettre un terme aux récurrents cas violences dans les établissements du fondamental I en Centrafrique ? Car, dans le célèbre texte du manuel jadis en vigueur dans les écoles des pays africains d’expression française, « Mamadou Bineta vont à l’école », les deux élèves, Toto et Pâté, se battent encore et beaucoup trop dans les cours de récréation.

Le phénomène est tellement alarmant que les autorités académiques ont décidé de réagir. 70 directeurs d’écoles venus de Bangui et des provinces, tentent une réflexion sur non seulement les raisons de cette propension des élèves à  en découdre par la violence, mais comment juguler celle-ci du milieu scolaire.

L’objectif est de trouver des mécanismes et stratégies de nature à freiner ces violences dans les établissements scolaires et inculquer la notion de la culture de la paix aux élèves.

Selon Marthe Azoumi, vice présidente de l’Association des Directeurs d’écoles du Fondamental I, « lutter contre ces violences implique leur identification et connaissance. Hormis le cas de violence exercé par les enseignants sur les élèves par une chicotte, et celui entre les élèves eux-mêmes, les parents sont aussi concernés. Ces derniers font souvent irruption dans les écoles pour parfois porter la mains sur les enseignants».

Mathieu Beya, directeur de l’Ecole Préfectorale Fille de Bouar (ouest) explique : « la correction par la chicotte bat son plein en provinces. Les élèves devraient jouir de leur liberté afin de mieux assimiler les leçons pour leur réussite ». Il propose  « une charte de bonne conduite pour servir de guide aux enseignants dans leurs prestations quotidiennes ».

A titre de rappel, un groupe d’élèves avaient pris d’assaut les locaux de Radio Ndeke Luka en février dernier pour dénoncer la correction corporelle que leur infligeait leur enseignant. Informés du contenu de la Déclaration pour les droits des Enfants, ils avaient décidé d’une manifestation devant le portail de la radio pour se faire entendre. Ils avaient alors obtenu gain de cause.