Un concours d’orthographe à Bangui

Une grande première dans le système éducatif centrafricain. 155 candidats issus des différents établissements de Bangui et Bimbo ont pris part le 3 mars 2012, à un concours d’orthographe. Le concours a été organisé par le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation.

Il s’agit d’un concours de dictée qui a concerné 2 niveaux d’études : Les juniors de la classe de 3ème et séniors de la classe de 1ère. L’exercice s’est déroulé au lycée des Martyrs à Bangui.

L’objectif de cet exercice initié par le département est d’avoir plus de visibilité dans les programmes des cours édictés par le gouvernement et dispensés dans les établissements scolaires.

Selon José Malot, chargé de mission au département de l’éducation primaire et secondaire interrogé par Radio Ndeke Luka, « c’est une innovation sous-régionale d’Afrique Centrale. 2 lauréats seront retenus pour participer à la phase finale le 20 mars 2012 à Ndjamena au Tchad. Une manière de se mesurer aux autres curricula de cette sous-région ».

« Au cours de ce concours, les candidats ont été testés par un seul texte. Seulement les juniors n’ont pas composé le dernier paragraphe réservé aux séniors », a-t-il ajouté.

Il faut dire que l’école centrafricaine connait ces derniers temps un problème criard de baisse de niveau. Plusieurs raisons sont à l’origine de cette situation inquiétante pour l’avenir du pays : Insuffisance d’infrastructures, d’enseignants qualifiés.

Pour preuve, une salle de classe peut contenir plus de 300 élèves pour un enseignant. Certains encadreurs refusent systématiquement d’être envoyés dans les écoles de provinces.

Aussi, certains élèves n’acceptent pas de reprendre leur classe ou préfèrent dans certains cas acheter des notes pour accéder en classe supérieure ou obtenir un examen.

A titre d’exemple, il y a quelques semaines, plusieurs élèves ont été mis à la porte pour avoir obtenu des mauvaises notes au 1er trimestre à Berberati (ouest) et Bimbo (sud de Bangui). Ces derniers, mécontents de cette décision avaient vivement manifesté.