Centrafrique : la fabrication du charbon-bio offre une possibilité d’emploi aux jeunes©RNL/Jean-Fernand Koena
Un ouvrier procédant à la première phase d'obtention du charbon-bio

Centrafrique : la fabrication du charbon-bio offre une possibilité d’emploi aux jeunes

Dans la plupart des pays africains, les organisations de protection de l’environnement s’activent pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire le chômage. En République centrafricaine, l’ONG « Agir pour l’environnement » qui est dans la fabrication du charbon-bio, offre une possibilité d’emploi aux jeunes.

L’ONG « Agir pour l’environnement » s’est spécialisée dans la fabrication du charbon-bio afin de répondre efficacement aux dégâts du réchauffement climatique. Cette activité occupe les jeunes qui collectent des déchets recyclables pour la fabrique du charbon. Tout un processus selon son initiateur.

« Ces déchets que nous collectons ici, nous les carbonisons. Mais il n’y a pas que ceci. Il y a également des ordures ménagères, notamment, des cartons, les résidus alimentaires, les épluchures de bananes qu’on collecte dans la ville de Bangui. Nous les séchons d’abord ; ensuite, nous faisons la carbonisation » a fait savoir Gaël Triomphe Balamoto, coordonnateur de l’ONG Agir pour l’environnement.

A côté de plusieurs outils, dont un fût métallique qui sert de carbonisateur, sous un soleil de plomb, l’inventeur présente les différentes étapes d’acquisition du charbon-bio.

Un processus dépouillé d’oxygène

« C’est un fût métallique que nous utilisons comme carbonisateur. La manière avec laquelle nous l’avons fabriqué ne permet pas à l’oxygène d’y entrer. Car dès lors que l’oxygène y pénètre, nous ne pourrions pas avoir un charbon de qualité. Une fois le feu mis, nous observons la couleur du feu. Tout cela, pour faire en sorte qu’il n’y ait pas d’oxygène le long du processus » a précisé Gaël Triomphe Balamoto.

Ce travail mobilise une main-d’œuvre jeune. Puisque le processus fait l’économie du bois.

« L’homme, au cœur des problèmes environnementaux »

« Pour obtenir du charbon, il faut 6 kilos de bois. Dans chaque arbre que nous coupons, il y a une quantité de dioxyde de carbone. Ce dioxyde est considéré comme du gaz à effet de serre ; dangereux et généralement embarrassant pour nous qui militons pour la protection de l’environnement. Nous sommes donc appelés à conscientiser les jeunes, car l’Homme est au centre des problèmes que rencontre l’environnement » a conclu le coordonnateur de l’ONG Agir pour l’environnement.

Créée le 4 septembre 2021 à Bangui, l’ONG Agir pour l’environnement met son énergie dans la formation des communautés voire dans l’assainissement et l’éducation-climat. Une technique visant à offrir de l’emploi vert et la possibilité de protéger l’environnement.

 

A écouter :

« En transformant les déchets, nous protégeons également l’environnement »