Procès Bemba à huis clos, Bangui indexée

« Au lieu de recueillir les versions des témoins à découvert, les dépositions se font, pour la plupart, à huis clos. Ce qu’il faut retenir de ces dépositions, c’est que l’Etat centrafricain a fourni uniformes, armes et munitions aux soldats du MLC dès leur arrivée en Centrafrique fin octobre 2002. Ces informations ont été révélées le 24 octobre 2012, par l’Agence Hirondelle, depuis la Haye, lors de la reprise du procès de Jean-Pierre Bemba devant la Cour Pénale Internationale (CPI).

Selon l’agence, au cours des deux dernières semaines, plusieurs fonctionnaires du régime du défunt président centrafricain Ange-Félix Patassé ont déposé sous des pseudonymes et à huis-clos.

L’Agence Hirondelle a aussi mentionné que depuis le début du procès, Jean-Pierre Bemba affirme qu’ « il n’avait pas le contrôle sur ses soldats envoyés en Centrafrique pour soutenir le régime menacé de l’ex président Patassé et qu’il ne peut, dès lors, être tenu pour responsable de leurs actes ».

Ces actes sont les meurtres, viols et les pillages décrits par les victimes lors de la première phase du procès dédiés aux témoins de l’accusation. Certains avaient identifié leurs bourreaux comme étant les membres du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba notamment parce qu’ils parlaient Lingala, a poursuivit la même source.

Or, conclut l’agence, l’un des témoins de la Défense a affirmé que « des mercenaires congolais s’étaient également engagés du côté des rebelles de l’actuel président centrafricain François Bozizé. Selon la Défense, l’usage du Lingala ne peut, dès lors,   permettre d’identifier les auteurs du crime ».

Jean-Pierre Bemba a été poursuivit pour crime contre l’humanité commis par ses milices en République Centrafricaine entre 2002- et 2003. Le chef du MLC avait secouru le régime du défunt candidat malheureux à la dernière présidentielle en RCA Ange-Félix Patassé, alors acculé par la rébellion de l’actuel maitre de Bangui François Bozizé.