Enlèvement d’un magistrat par Séléka, mobilisation des hommes en toge à Bangui

Enlèvement d’un magistrat par Séléka, mobilisation des hommes en toge à Bangui

Des éléments de la Séléka ont enlevé le magistrat Guy Roger Nélo. L’opération s’est déroulée dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 avril 2013 à son domicile et écroué à la Section de Recherches et d’Investigations (SRI) à Bangui. Le forfait a été commis par certains éléments de la Séléka, à en croire les sources de Radio Ndeke Luka. Le motif de l’arrestation de ce dernier n’est pas encore connu.

 

Du coup, la tension est montée d’un cran au sein des hommes en toge. Ils ont tenu ce samedi une Assemblée Générale extraordinaire pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié d’ « arrestation arbitraire ».

 

Toutefois, selon certaines sources dignes de foi, « ce fonctionnaire, conseiller à la Cour d’appel de Bambari, subirait des représailles suite à l’un des verdicts rendus et incriminant l’un de ses bourreaux  aujourd’hui membre de la Séléka». Ses proches ont expliqué qu’ « il a été pourchassé depuis une semaine après le pillage de sa maison par ces hommes armés ».

 

Pour le corps magistral, « des actions d’envergure seront menées pour aboutir à la libération de leurs collègues. D’ailleurs, ils ont promis faire sit-in à partir de du dimanche 28 avril 2013 pour dénoncer le climat d’insécurité qui pèse sur les magistrats ».

 

Dans la Lobaye (sud), c’est le cri d’alerte des minorités pygmées. Elles ont appelé vendredi dernier les nouvelles autorités du pays et la communauté internationale au secours. Un peu plus de 20.000 pygmées se sont retranchés dans les forets de la Lobaye pour fuir les exactions des hommes armés et vivent dans des conditions très précaires. Ils ont aussi sollicité l’aide alimentaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM).

 

Par ailleurs, le lundi 30 avril 2013 sera une journée sans médias en Centrafrique. Les journalistes et professionnels des médias ont décidé d’observer cette journée pour faire entendre leurs voix. Une décision prise jeudi dernier par l’Union des Journalistes de Centrafrique ( UJCA) au cours d’une Assemblée Générale tenue à Bangui. L’UJCA a estimé que les personnels et les professionnels des médias sont victimes des pressions de tout genre venues de certaines autorités militaires et civiles de Séléka. Par cette action symbolique, les professionnels de médias veulent attirer l’attention des nouvelles autorités du pays sur les dangers qu’ils encourent dans l’exercice de leur métier, afin que des mesures de protection et de liberté dans l’exercice de leur métier soient prises.