La Commission d’enquête de l’ONU dénonce le langage de haine

La Commission d’enquête de l’ONU dénonce le langage de haine

La Commission d’enquête de l’ONU sur les crimes a bouclé ce mercredi 7 avril 2014 sa première mission à Bangui. Au cours d’une conférence de presse au Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA), le président de cette commission, Bernard Acho Muna présente l’objectif de la mission assignée à la commission.

Cette mission vise pourquoi les tueries, tortures, mutilations, viols, vols et autres faits ont lieu en Centrafrique.

Bernard Acho Muna, très réservé sur les premiers résultats de son enquête, dénonce « un langage de haine » en Centrafrique. Il appelle les médias et la population centrafricaine à la prudence.

« Je vous dis que le langage de la haine est très dangereux. C’est là où le génocide commence. Le langage de la haine, je l’entends tous les jours. Les gens qui parlent comme ça, que veulent-ils ? » a souligné Bernard Acho Muna.

Au sujet de la liste et du sort réservé aux présumés auteurs d’exactions commises en Centrafrique, le président de la commission d’enquête de l’ONU a expliqué qu’il relève de la compétence du Conseil de Sécurité des Nations unies.

La commission prend également en compte les événements meurtriers du 29 mars dernier au Pk12 et dans les quartiers nord de Bangui, impliquant les soldats tchadiens de la MISCA.

« Le mandat de la commission a commencé le 1er janvier 2013. Tous les actes et exactions commises à Bangui ou ailleurs dans le pays sont sujets de notre enquête », a-t-il indiqué.

A l’issue de la première phase de sa mission en Centrafrique, la commission d’enquête produira deux rapports, le premier au secrétaire général Ban Ki-moon, le second au Conseil de sécurité de l’ONU. La commission reviendra à Bangui le 7 mai prochain.