Economie : Bras de fer entre bouchers et Ministère de l’élevage, le Conseil d’Etat tranche©RNL/Edda Lotine Diko
Vu des boeufs dont la sécurisation a fait l'objet de querelle entre bouchers et Ministère de l'Elevage

Economie : Bras de fer entre bouchers et Ministère de l’élevage, le Conseil d’Etat tranche

Le tribunal a enfin rendu ce 19 mars à Bangui sa décision dans l’affaire « Ministère de l’Elevage contre les associations de bouchers Centrafricains ». Le Conseil d’Etat a interdit l’application de la décision du Ministère de l’Elevage, suspendant en 2017 les activités de deux associations de bouchers. L’affaire était pendante depuis 15 mois devant la justice. Comment en est-on arrivé là ?

Tout a commencé le 14 novembre 2016 quand le Ministère de l’Elevage, par une note circulaire, a demandé une contribution quotidienne à chaque association de bouchers pour faciliter la prise en charge supplémentaire des éléments de sécurité affectés à l’abattoir frigorifique de Bangui. Cette somme variait de 1000 à 3000 F Cfa selon les associations.

Une deuxième note publiée le 29 novembre 2016 concernait des contributions forfaitaires en vue de supporter les convoyages du bétail à partir des points d’entrée de Bangui.

Après 10 mois de cotisation, les mesures sécuritaires annoncées par le Ministère n’ont pas été mises en place. Deux associations de bouchers, notamment le Syndicat national des bouchers centrafricains (SNBC) et l’Union des bouchers centrafricains (UBC) ont demandé des explications au Ministère. face à cette demande des bouchers, le ministère de l’Elevage a pris une autre note en date du 11 décembre 2017, suspendant les activités de ces deux associations syndicales.

Un premier procès au tribunal administratif a ordonné le sursis à exécution de la décision du département de l’Elevage. Et le dernier procès en appel devant le Conseil d’Etat confirme la même décision. Le ministère de l’Elevage sera notifié de cette décision et les bouchers pourront désormais reprendre leurs activités. Aucun représentant du département n’était présent à la délibération.