RCA : la Minusca remet huit (08) ex-combattants du FPRC à la Justice©RNL / Brice Landry Ndangoui
La Cour d'Appel de Bangui (image d'illustration)

RCA : la Minusca remet huit (08) ex-combattants du FPRC à la Justice

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca) a remis ce 15 octobre 2019 aux autorités judiciaires, huit ex-combattants du FPRC parmi les 14 arrêtés après les affrontements meurtriers des 1er et 14 septembre 2019 à Birao dans la Vakaga.

Suite à la crise sécuritaire entre les hommes armés du MLCJ et du FPRC fin septembre à Birao, la Minusca a annoncé l’arrestation de 14 présumés auteurs de ces violences. Dans un communiqué intitulé « la Minusca remet des ex-combattants du FPRC à la justice et met en garde contre toute attaque contre son personnel » rendu public lundi 15 octobre, la Mission onusienne en Centrafrique a indiqué mettre en application son mandat de protection des civils.

Le document indique que « six ont été relocalisés à Bria tandis que huit autres, suspectés dans le cadre des enquêtes en cours, ont été remis aux autorités judiciaires, suite à une requête du Procureur adressée à la Minusca« .

« La Minusca veillera à ce que l’action judiciaire dans le cadre de la lutte contre l’impunité, tiennent compte de tous les crimes commis à Birao » précise le document ajoutant prendre en compte « tous les suspects identifiés, quel que soit le camp auquel ils appartiennent« .

Parmi les présumés auteurs de ces violences se trouvent certains principaux bras droits de Nourredine Adam, leader du FPRC et même d’Abdoulaye Miskine du FDPC dont la présence est signalée dans la région. Joint par Radio Ndeke Luka, Abakar Sidiki, porte-parole du FPRC réfute l’information.

L’arrestation des 14 éléments de ce groupe armé à Birao intervient au lendemain de la mise en garde des garants et facilitateurs de l’accord de paix du 6 février 2019, par Jean Pierre Lacroix, sous secrétaire de l’ONU en charge des questions de paix et sécurité et Smaïl Chergui, commissaire paix et sécurité de l’Union Africaine.

Pour l’heure, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur l’arrestation de ces éléments, accusés d’avoir  déclenché les hostilités qui ont fragilisé le tissu sécuritaire à Birao.