Centrafrique : l’Onu exige la reconduction en détention du ministre Hassan Bouba Ali©Flickr
Yao Agbetse, expert indépendant des Nations-Unies sur la situation des droits de l'Homme en République centrafricaine

Centrafrique : l’Onu exige la reconduction en détention du ministre Hassan Bouba Ali

Le Haut-commissariat des droits de l’Homme de l’Onu, appelle les autorités centrafricaines à remettre en détention le ministre de l’élevage, Hassan Bouba Ali accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Pour cette agence de l’Onu, sa libération mettrait à mal la lutte contre l’impunité dans le pays. Position exprimée dans un communiqué publié ce jeudi 09 décembre.

Selon Yao Agbetse, l’Expert indépendant des Nations-Unies sur la situation des droits de l’Homme en RCA, l’indépendance et l’autorité de la Cour Pénale Spéciale (CPS) sont compromises avec la libération par les autorités centrafricaines du ministre de l’élevage, Hassan Bouba Ali. Le dernier étant placé en détention préventive le 19 novembre par la CPS puis relâché une semaine plus tard sans avis de la Cour.  

« Les autorités de la République centrafricaine doivent immédiatement faire toute la lumière sur cet incident grave, qui porte atteinte à l’indépendance, à l’autorité de la CPS et au mandat qui lui a été confié par le peuple centrafricain », déclare Yao Agbetse.

 Une entrave à la justice

Cette libération, poursuit l’expert des Nations-Unies, met à mal l’administration de la justice dans un pays en quête de paix.

« La libération de M. Bouba Ali entrave la lutte contre l’impunité et le processus de paix et de réconciliation nationale en cours. Elle envoie un mauvais signal aux victimes qui attendent que justice leur soit rendue », relève M. Agbetse.

Dans ce cas, le Haut-commissariat des droits de l’Homme de l’Onu, appelle le gouvernement centrafricain à remettre le ministre Hassan Bouba Ali à la CPS.

« M. Bouba Ali doit être remis immédiatement à la disposition de la CPS pour la poursuite de la procédure le concernant, notamment l’exécution du mandat de dépôt décerné contre lui », exige l’Onu.

La demande du Haut-commissariat pour les droits de l’Homme de l’Onu intervient dans le contexte de la célébration de la journée internationale de la déclaration universelle des droits de l’Homme.

 

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