Bangui : reprise de la session criminelle avec des dossiers très attendus©RNL/Vianney Ingasso
Les jurés de la Cour d'appel de Bangui lors de l'ouverture de la session criminelle, le 29 avril 2022

Bangui : reprise de la session criminelle avec des dossiers très attendus

Ouverte le 29 avril dernier, la session de la Cour criminelle de Bangui se poursuit. Pour la 3ème semaine qui démarre ce lundi 16 mai 2022, les audiences seront marquées par des dossiers lourds, liés à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Plus de 20 personnes, dont l’ancien chef d’Etat-major des Forces armées centrafricaines, Ludovic Ngaïféi, et l’ancien ministre Dieudonné Ndomaté seront à la barre.

Ces grandes figures politiques, Dieudonné Ndomaté, ex-chef de la milice anti-Balaka et le général à la retraite et ancien chef d’Etat-major des Armées, Ludovic Ngaïféi Lemademon sont attendus à la barre au cours de cette semaine. La justice leur reproche d’être impliqués dans le putsch manqué du 13 janvier 2021 orchestré par la CPC.

Ce lundi, l’ancien ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, Dieudonné Ndomaté ainsi que ses 16 complices de l’ancienne milice Anti-balaka vont passer devant la barre. Ces derniers sont poursuivis pour actes de nature à compromettre la sécurité publique, complot et association de malfaiteurs. Les forces de sécurité les avaient arrêtés, le samedi 28 mars 2020, à Bangui alors qu’ils tenaient une réunion au domicile du ministre.

Le mardi 17 mai, le tour reviendra au général et ancien chef d’Etat-major de l’armée nationale, Ludovic Ngaïféi Lemademon de passer à la barre. Il a été arrêté à son domicile à Bangui dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 janvier 2021, 48 heures après la double attaque repoussée des rebelles de la CPC aux portes de Bangui. Ce dernier avait été conduit au camp de Roux après son audition dans la matinée du samedi à la Section des recherches et d’investigations (SRI). L’officier est accusé de complicité d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, de complot, d’incitation à la haine et de mépris à l’égard du gouvernement.

Deux semaines après son ouverture à Bangui, la première session criminelle de 2022 a déjà condamné neuf personnes à des peines des travaux forcés, dont l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Lionel Régis Dounda. Reconnu coupable de détournement de deniers publics et contrefaçon des sceaux de l’Etat, cet ancien membre du gouvernement avait été condamné à 10 ans de travaux forcés et une amende de 3 millions de francs CFA.

 

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