Centrafrique : des ONG de défense des droits humains pointent des manquements au sein du système judiciaire©RNL
Un juge de la Cour d'appel de Bangui sonnant la clochette lors du verdict

Centrafrique : des ONG de défense des droits humains pointent des manquements au sein du système judiciaire

Les autorités centrafricaines sont appelées à améliorer les mécanismes judiciaires et non judiciaires en République centrafricaine. C’est la conclusion d’un rapport conjoint des organisations de défense des droits de l’homme, notamment la Fédération internationale des droits de l’homme, la Ligue centrafricaine des droits de l’homme et l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme.

Le rapport conjoint produit par ces organisations de défense des droits de l’Homme est une analyse du système judiciaire en République centrafricaine. Selon les auteurs, le système judiciaire fait face à de nombreux obstacles dans la lutte contre l’impunité. De l’ingérence politique, du manque de moyens en passant par le problème de renforcement des capacités des acteurs judiciaires, ces failles sont pointées du doigt comme étant un frein à une justice indépendante et impartiale.

Le document relève également que la République centrafricaine dispose, en théorie, d’un nombre suffisant d’outils pour lutter contre l’impunité à l’égard des responsables de crimes de droit international et de violations graves des droits humains, perpétrés sur son territoire. Pour ces ONG de défense des droits de l’Homme, cela doit passer par l’exécution des mandats d’arrêts émis contre toute personne suspectée d’avoir commis des graves violations des droits humains et des crimes de droit international.

Ces organisations recommandent que les différentes juridictions travaillent en complémentarité pour juger le plus de crimes, de responsables et d’affaires possibles et ce, dans les meilleurs délais, dans le respect des standards internationaux de droits humains et des droits de victimes.

En ce qui concerne les sessions criminelles, elles plaident pour l’augmentation du budget alloué au secteur de la justice, notamment garantir l’allocation de moyens financiers et humains suffisants pour assurer la bonne tenue des sessions prévues par le Code pénal centrafricain.

La publication de ce rapport intervient dans un contexte où plusieurs enquêtes et jugements sont en cours sur des différents crimes commis sur le territoire centrafricain.

 

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