Tenue du congrès national du RDC, le premier depuis 16 ans

Le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) de l’ancien Président, Feu André KOLINBGA vient d’entamer la voie de sa reconstitution. Les militants tiennent depuis le 04 novembre 2010 le Congrès national ordinaire du parti, ceci après être resté 16 ans sans assisses, le dernier datant congrès datant de 1994.

Un Congrès était attendu comme l’ont montré tous ceux qui se réclament du RDC d’André Kolingba. La foule, l’ambiance et la nature des invités constatées par Radio Ndeke Luka le témoignent à suffisance.

Le premier constat fait, est que l’UFVN (Union des forces vives de la nation) était représentée dans toute son entièreté. Elle venait ainsi témoigner sa solidarité à ce Parti en crise depuis la disparition de son Président fondateur en février 2010.

Martin Ziguélé, président du MLPC (Mouvement de libération du peuple centrafricain, a saisi l’opportunité pour demander publiquement pardon au RDC au nom de son Parti pour le passé tumultueux ayant entaché les relations entre ces deux partis au moment où le MLPC était au pouvoir (1993 à 2003)

Cependant, une note à ne pas négliger dans ce rendez-vous, est l’adversité politique qui n’a pas exclu toute sympathie. Le KNK (Kwa na kwa) parti de l’actuel président François Bozizé a été représenté pendant l’ouverture des travaux par son Secrétaire Général Elie OUEFIO, qui a saisi de l’occasion pour demander une unité d’action de son parti et du RDC.

Mais au-delà de toute divergence politique, le RDC se veut intègre. Louis-Pierre GAMBA président du Bureau politique transitoire du RDC a ainsi, dans son mot de circonstance, invité les Congressistes à œuvrer à une nouvelle société centrafricaine fondée sur les valeurs de la Démocratie.

Durant les trois jours des travaux, les Congressistes auront à se plancher sur le renforcement  de la Démocratie, de la discipline ainsi que du leadership dans le RDC, la réorganisation de la Direction du Parti, l’articulation politique à assigner au Parti pour les trois prochaines années intégrant la question relative aux alliances, et les modalités pour le Parti de générer des ressources propres pour son fonctionnement.

Le Congrès se tient sans la présence des Membres du Bureau Politique Provisoire, considérés comme sanctionnés par le Bureau Politique Transitoire. Ce 3e Congrès est placé sous le signe de la Refondation, selon le Bureau Politique Transitoire.