Ziguélé annonce la réconciliation avec Patassé

Ziguélé annonce la réconciliation avec Patassé

Ange-Félix Patassé et son ancien Premier ministre Martin Ziguélé se sont réconciliés vendredi 11 février 2011 au terme d’une rencontre tenue au domicile de l’ex-président à Bangui.

La rencontre entre les deux hommes a eu pour cadre la concertation des candidats déclarés battus à l’élection présidentielle du 23 janvier dernier en Centrafrique. Le Candidat du MLPC (Mouvement pour la Libération du Peuple Centrafricain), parti dont Ange Félix Patassé a été exclu pendant son exil au Togo, s’est rendu au domicile de ce dernier à cette occasion. Il a ensuite confié à la presse : « Je sors d’une rencontre avec le président Patassé pour une réconciliation. C’est très important ».

Tous deux étaient candidats à la présidentielle dont les résultats provisoires créditent d’une victoire au premier tour leur rival commun, le président sortant François Bozizé, l’ex-chef de l’Etat

Ils sont battus respectivement par 20,10% des voix et 8,46% à la présidentielle du 23 janvier remportée par le président sortant avec 66,08%, selon les résultats provisoires publiés lundi dernier par la Commission électorale indépendante.

Il faut rappeler qu’Ange-Félix Patassé et Martin Ziguélé s’étaient notamment brouillés en juin 2009 à la suite de l’éviction de l’ex-président de la direction de son propre parti par son ancien Premier Ministre.

Patassé revenu d’un exil de 6 ans à Lomé au Togo à la faveur du dialogue politique inclusif entre le pouvoir et l’opposition en décembre 2008,  a dû se présenter en candidat indépendant au scrutin présidentiel couplé avec les législatives et qui est censé permettre à la République centrafricaine (RCA) de retrouver la paix et la stabilité après une série des années de crises politiques.

Cette réconciliation annoncée sonne comme une mobilisation face à François Bozizé dont Patassé, Ziguélé et Emile Gros Nakombo, trois de ses quatre concurrents, contestent la réélection pour un second mandat de 5 ans à la tête du pays. Ils accusent le KNK et la CEI de graves irrégularités et de fraudes massives. D’ailleurs, peu avant la rencontre, Martin Ziguélé avait déposé un recours en annulation devant la Cour Constitutionnelle.

Quant à Jean-Jacques Demafouth, l’autre candidat à la présidentielle, il juge inutile tout recours à la Cour constitutionnelle. Il n’a donc pas pris part à la rencontre.