Un député invite ses collègues à entrevoir la possibilité d’une destitution de Abdou Karim Mekassoua

Un député invite ses collègues à entrevoir la possibilité d’une destitution de Abdou Karim Mekassoua

 »J’accuse », c’est par cette célèbre formule de l’écrivain français Emile Zola dans l’affaire Dreyfus que le député de Boali Bertin Béa accuse l’actuel Président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua de « forfaiture ». « Je considère que le président s’est rendu responsable sinon coupable de certains faits délictueux », a déclaré l’élu de Boali estimant que ces faits sont passibles de « forfaiture,  une violation, un manquement commis dans l’exercice des fonctions d’une autorité », a-t-il indiqué.

Entre autres faits reprochés par M. Béa au président Meckassoua, « le non respect des textes internationaux, le détournement des lignes budgétaires, l’octroi des crédits à des députés pour des missions à l’étranger sur des bases clientélistes, la corruption, l’escroquerie, la passation de marchés publics de gré à gré « , et ce qu’il qualifie de « fausses promesses ».

« Fausses promesses »

« Rappelez-vous que pour se faire élire au perchoir de l’assemblée nationale, l’honorable Karim Meckassoua a donc escroqué les honorables députés en leur promettant de les doter en BJ 75 de marque Land Cruiser mais la vérité aujourd’hui, c’est qu’il y a des actes clivants », a regretté l’honorable Bertin Béa.
 
Par cette formule « d’asticots dans les pieds d’un homme qu’il faut à tout prix enlever »,  le député de Boali invite les autres élus de la nation à se pencher sur la procédure de destitution du Président du Parlement. « Jai demandé expressément, fermement et solennellement la destitution de l’honorable Abdou Karim Meckassoua de la présidence de l’Assemblée nationale », exhortant ses collègues députés à se joindre à sa dynamique.

Ceci, pour qu’ils puissent « dans un élan républicain, citoyen, faire plein usage de l’article 70 de l’assemblée nationale » qui définit, selon lui, les modalités de sa « destitution ».

L’élu de Boali demande par ailleurs à l’inspection générale d’État, la Cour des comptes et la commission de l’Assemblée nationale à diligenter une « mission de contrôle » pour arrêter pendant qu’il est encore temps, ce qu’il qualifie « d’hémorragie ».

RNL a vainement tenté d’entrer en contact avec le Président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua pour sa version des faits.

Affaire à suivre