L’opposition décide de boycotter le second tour des législatives

L’opposition décide de boycotter le second tour des législatives

Le Collectif des Forces du Changement (CFC) a décidé mardi 15 février 2011, de retirer tous ses candidats en lice pour le 2ème tour des élections législatives en Centrafrique. Il dénonce ainsi « la violation flagrante du code électoral, orchestrée au premier tour par la Commission Electorale Indépendante (CEI) ».

Dans une déclaration rendue publique mardi 15 février, le CFC avance en guise d’arguments, « l’inexistence de toute possibilité de recours juridictionnel impartial ». Pour le collectif, son implication dans ce processus a constitué « un engagement fort pour la préservation d’une paix durable, la sécurité nationale pour un développement durable ».

Le CFC a rappelé que cet engagement a été souligné dans un mémorandum adressé le 7 janvier au Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU). A titre de rappel, une partie de l’opposition pour boycotté ces élections, s’était retiré en plein dépouillement du double scrutin du janvier, favorable au président sortant François Bozizé qui l’a emporté dès le 1er tour avec 64,37%, ainsi que 26 députés sur 105 que compte la législature centrafricaine.

Cette décision des partis membres du Collectif des Forces du Changement fait suite à la décision de la Cour Constitutionnelle déboutant une partie de l’opposition composée de 3 candidats malheureux à la présidentielle du 23 janvier dernier. Ceux-ci exigeaient l’annulation des élections en Centrafrique pour fraudes massives.

Il convient de noter, qu’avant la tenue de ces consultations populaires, le ministère de l’administration du territoire avait menacé de disparition sur l’échiquier politique du pays, tout parti qui n’aurait pas un représentant à l’Assemblée Nationale.

On ignore pour le moment si les candidats indépendants de la mouvance de l’ex-président Ange-Félix Patassé, s’associent ou non à cette décision de boycott. Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée venant de leurs rangs, du KNK, le parti au pouvoir, du gouvernement, ou encore de la CEI.