Le CES et la CEEAC vulgarisent l’accord de Khartoum©RNL / Gildas Nabeza
Photo de famille des Conseillers économiques et sociaux et des participants à la réunion de vulgarisation de l'accord de Khartoum, le 20 février 2019

Le CES et la CEEAC vulgarisent l’accord de Khartoum

Les forces vives de la nation, les membres du Conseil Economique et Social (CES) ainsi que la CEEAC ont échangé ce 20 février 2019 à Bangui sur les engagements pris en faveur de la paix et de la réconciliation en Centrafrique. Les débats ont été axés entre autres sur la compatibilité de l’accord de Khartoum avec la Constitution du 30 mars 2016 et la mise en place immédiate d’un nouveau gouvernement.

« Que les partis politiques voient comment ils peuvent s’approprier cet accord pour qu’on essaie d’avancer. Que le gouvernement nous aide à l’aider. Il y a des choses dans cet engagement qui ne sont pas pris en compte. Vu ce qui s’est passé dans ce pays, il faut qu’on décide un jour d’aller de l’avant« , a souhaité Lucie Agbo, membre du Conseil Economique et Social.

Au sujet de l’article 21 qui exige la mise en place immédiate d’un gouvernement inclusif après la signature de l’accord de Khartoum, Adolphe Nahayo, Représentant de la CEEAC en Centrafrique appelle les centrafricains à faire confiance à leurs autorités.

« Pour un gouvernement inclusif où les forces vives de la nation vont se reconnaitre, où les groupes armés vont se reconnaitre, il faut qu’on accepte de donner un peu de temps au Président de la République de consulter pour être sûr que quand ce gouvernement va sortir, il y aura le consensus, l’approbation du peuple« , a-t-il plaidé.

Convié, le gouvernement Centrafricain n’a pas été représenté à ces échanges.

Pas de blocage dans la mise en oeuvre de l’accord de Khartoum

Le gouvernement a rassuré mercredi 20 février 2019 lors de la conférence de presse conjointe avec la Minusca, que rien ne bloque la mise oeuvre de l’accord de Khartoum.

« A aucun moment, il n’a été donné de délai impératif. Quand on dit immédiatement après la signature de l’accord, ça veut dire dès lors que l’accord est signé, on prend toutes les dispositions pour faire ce qui est demandé ou requis. Ce qui est demandé ou requis peut prendre quatre jours, deux semaines, deux mois, sauf quand il y a des délais spécifiques« , a expliqué le ministre porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui. Selon lui, des avancées significatives ont été enregistrées.