RCA : Célébration en grande pompe du 61e anniversaire de la proclamation de la République©RNL / Rolf Doumia Leu
Le Président Félix Tshisekedi de la RDC à gauche et son homologue Centrafricain Faustin Archange Touadéra ainsi que la 1ère dame Brigitte Touadéra, le 1er décembre 2019 sur l'avenue des Martyrs à Bangui

RCA : Célébration en grande pompe du 61e anniversaire de la proclamation de la République

Les centrafricains commémorent ce dimanche 1er décembre 2019, le 61e anniversaire du passage de l’Oubangui-Chari à la République Centrafricaine. Un grand défilé a marqué cette célébration sur l’avenue des Martyrs en présence du Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra et son homologue du Congo Démocratique, Félix Tshisekedi.

Le Président congolais Félix Tshisekedi et le Vice ministre des Affaires Etrangères de l’Egypte, Sameh Choukry, ont répondu présent à l’invitation du centrafricain, Faustin Archange Touadéra pour assister au grand défilé sur l’Avenue des Martyrs. Célébration réussie à 90% selon le constat de Radio Ndeke Luka.

Après l’arrivée des deux Chefs d’Etat et le passage en revue des forces de défense et de sécurité intérieure (FSI), les hommes en uniforme ont pris une heure pour défiler au rythme de la fanfare militaire. Le défilé civil a suivi le passage des FSI.

La particularité de ce 61e anniversaire de la proclamation de la République, a été la présence du congolais Félix Tshisekedi. La République Centrafricaine et la RD Congo entretiennent des relations diplomatiques depuis de longue date. Sa participation à ces festivités à Bangui renforce les liens bilatéraux entre ces deux Etats frères. Déjà le 15 octobre 2019, le Président rwandais, Paul Kagame a effectué sa première visite à Bangui.

Le Président Faustin Archange Touadéra a saisi le 61e anniversaire pour récompenser des personnalités centrafricaines et étrangères notamment des ressortissants chinois. Elles ont été élevées à différentes distinctions honorifiques. Ces décorations sont entre autre la dignité de Grand Croix, de Grand officier, la Cravate de commandeur, la médaille d’Officier et de Chevalier.

Festivité à Bouar et Bangassou

La population de Bouar et ses environs dans la Nana Mambéré a également célébré ce 1er décembre la proclamation de la République dans une grande ambiance. D’après notre correspondant Privat Rodrigue Lekpanga, les différentes couches sociales ont massivement répondu présent au rond point Pk0.

Le commandant de la zone de défense du nord-ouest, le lieutenant-colonel Roger Godongaï, a décerné des distinctions honorifiques à des dignes filles et fils de la préfecture.

L’après-midi a été marqué par un défilé de mode et un match de football opposant deux équipes A et B sur le stade Zari Hermann de Bouar.

A Bangassou dans le Mbomou, la population n’est pas restée en marge  de cette fête. Les différentes couches sociales se sont d’abord retrouvées sur le place de la Préfecture. Après le drapeau et l’exécution de l’hymne national, la Renaissance, un défilé d’environ 3 heures a mis fin à de cette célébration.

Dans son discours de circonstance, la préfète de Mbomou, Pierrette Bénguéré a appelé ses administrés à bannir la vengeance, la haine, la violence et à cultiver l’esprit de paix, de vivre ensemble et de cohésion sociale. L’autorité administrative a mis un accent particulier sur la scolarisation des filles.

Des séries de coups d’états ont fragilisé le pays depuis son accession à l’indépendance

C’était le 1er décembre 1958 que Oubangui-Chari est devenue République Centrafricaine. Après son indépendance le 13 août 1960, le pays a fait face à de nombreux coups d’état en commençant par la prise de pouvoir par les armes du 31 décembre 1965 avec l’accession à la magistrature suprême de l’Etat de Jean Bedel Bokassa. Devenu empereur en 1977, il sera chassé deux ans après par l’opération française Barracuda.

En 1981, le général André Kolingba renverse le régime de David Dacko 2 et s’empare du pouvoir. Et en 2001, une tentative de coup d’état contre Ange Félix Patassé, élu Président de la République, provoque de violents affrontements dans la capitale centrafricaine.

La première guerre civile de l’histoire du pays éclate en 2004. Un accord sera signé en 2007. Fin 2012, les rebelles de la Séléka accusent François Bozizé Yangouvonda de violer les accords. Le Président sera renversé en mars 2013, début de la crise actuelle que traverse le pays.