RCA: Poursuite à Bangui de la première session extraordinaire de 2020©RS
Moussa Laurent Ngon Baba, président de l'Assemblée Nationale

RCA: Poursuite à Bangui de la première session extraordinaire de 2020

Les députés centrafricains rentrés des vacances parlementaires se penchent depuis hier sur la première session extraordinaire de 2020. Cette rencontre parlementaire qui permettra aux élus de la nation de se mettre d’accord sur 11 onze projets de lois, a aussi permis à Moussa Laurent Ngon Baba, Président de l’Assemblée Nationale de dénoncer les derniers évènements survenus à Ndélé et Birao.

Bien que convoqués dans cette session extraordinaire pour le vote de 11 nouveaux projets de lois, la haute représentation nationale ne s’est pas montrée indifférente au sujet des récentes violences armées à Birao et la vague de mécontentement contre la Minusca à Ndélé.

Le Président de l’Assemblée Nationale parle d’une situation totalement confuse, « nous ne pouvons comprendre que des peuples d’une même région ayant toujours vécu ensemble peuvent ainsi s’entretuer » a regretté Moussa Laurent Ngon Baba. Le chef du parlement en a profité pour appeler au respect de l’accord de paix du 06 février 2019, signé entre le gouvernement et les groupes armés.

Alors que la situation sécuritaire et humanitaire préoccupe dans la région du nord-est de la RCA, les élus de la nation convoqués en session extraordinaire, auront dix jours pour se mettre d’accord sur 11 projets de lois. Il s’agit entre autres du code de collectivité territoriale, des droits d’auteurs, du statut des anciens chefs d’Etat et du très attendu statut de l’opposition politique en République Centrafricaine.

Laurent Ngon Baba qui a livré son avis à propos de des 11 nouveaux projets de lois soumis à l’assemblée nationale a fait savoir que « le statut particulier des anciens chefs de l’Etat relève d’une innovation assortie de la constitution du 30 Mars et matérialisée par l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine, APPR/RCA. »

Selon M. Gon Baba, cette loi « permettra aux anciennes hautes autorités du pays de trouver un cadre juridique pouvant permettre de maintenir leur équilibre économique et de ne point céder aux tentations de déstabilisation ».