Faible mobilisation pour le scrutin du second tour

Faible mobilisation pour le scrutin du second tour

1,8 millions des Centrafricains sont appelés aux urnes ce dimanche 27 mars 2011, pour élire 70 des 105 députés de l’Assemblée Nationale. A la mi-journée, la participation était encore faible. Le constat établi pour les reporters de Radio Ndeke Luka est que la plupart des bureaux de vote n’ont pas ouvert à l’heure indiquée. Jusqu’à 7 heures, soit une heure après l’heure prévue, certains bureaux de vote à Bangui n’étaient pas encore en possession des matériels électoraux.

Un cas de fraudes a été signalé pour le moment à Bangui. Dans le 5ième arrondissement, un président de bureau de vote a été pris en flagrant délit de bourrage de l’urne.  Il a profité de l’absence des autres membres du bureau, partis chercher des chaises, pour mettre dans l’urne de bulletins appartenant au candidat du parti au pouvoir. Il a été surpris en pleine manoeuvre, arrêté et mis à la disposition de la justice.

On a noté également des intimidations perpétrées par la famille d’un candidat contre les électeurs en rangs devant un bureau de vote. Ils ont proféré des menaces contre tout électeur qui ne ferait pas, selon eux, le bon choix. La scène a provoqué une perturbation du vote. Le cameramen de  la télévision nationale qui voulait filmer la scène a été pris à partie et sa caméra endommagée.

Dans les provinces, aucun incident particulier n’a été signalé à la mi-journée. A Mbaïki (sud du pays), on constate plutôt une bousculade devant les bureaux de vote. Les matériels électoraux ont été déployés à temps, selon le correspondant de Radio Ndeke Luka.

A Bria (est), le constat a été fait d’un faible taux de participation. Le correspondant de la radio parle même d’une « indifférence totale ». A Bouar (ouest), le même constat de la faible participation des électeurs a été fait. Aucun incident majeur n’est signalé également.

A Bambari, la communauté musulmane ne s’est presque pas manifestée pour voter. Le correspondant de Radio Ndeke Luka explique que la forte présence des forces de l’ordre dans la ville fait craindre un racket à cette communauté qui s’investit principalement dans le commerce.

Il faut rappeler que sur 105 sièges, 35 ont déjà été pourvus dès le 1er tour. 8 reviennent à des proches du chef de l’Etat, alors que l’opposition n’a eu un seul candidat élu lors de ce premier tour. D’ailleurs le scrutin de ce dimanche se déroule en l’absence de l’opposition. Elle a non seulement appelé au boycott, mais retiré tous ses candidats.

Les dispositions du code électoral prévoient que les résultats doivent être rendus publics sous huitaine par la CEI et validés sous quinzaine par la Cour constitutionnelle.