RCA: des diplomates centrafricains empêchés d’entrée en Europe ?©L'Opinion
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra aux coté de son homologue français Emmanuel Macron à l'Elysée en septembre 2021

RCA: des diplomates centrafricains empêchés d’entrée en Europe ?

Plus d’un mois après la décision de la suspension de l’aide budgétaire de la France à la République centrafricaine, un nouvel épisode surgit. A en croire les milieux politiques, des diplomates centrafricains seraient privés de visa Schengen par l’ambassade de France à Bangui. Pour illustration, une délégation parlementaire n’a pu se rendre à Bruxelles en Belgique, en juin dernier.

En effet, la nouvelle fait débat en coulisse au sein de la classe politique et se répand davantage sur les réseaux sociaux. Tout a commencé lorsque cinq (5) députés centrafricains, dont le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, devaient se rendre fin juin 2021 à Bruxelles en Belgique pour participer aux assises de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Malgré une lettre de recommandation, établie par l’ambassade de Belgique au Cameroun pour l’octroi d’un visa d’un an, l’ambassade de France à Bangui aurait décidé autrement. 

« En tout cas, j’ignore la raison. Il y a eu des procédures normales et presque toutes les autorités étaient informées. Malheureusement au niveau de l’ambassade, on nous a refusé le visa alors qu’on devait prendre part à la réunion de Bruxelles prévue du 26 juin au 09 juillet 2021 » a fait savoir Thierry Ndoyo, député du 8ème arrondissement de Bangui, un des membres de la délégation.

Au lendemain de cet épisode, des questions se posent quant à la raison de ce refus. Est-il en lien avec la tension entre Paris et Bangui concernant le dossier russe ? Pour l’instant, il est difficile de répondre à ces préoccupations, car contactée plusieurs fois par Radio Ndeke Luka, l’ambassade de France à Bangui n’a pas réagi.

Cependant, certaines autorités centrafricaines approchées par Radio Ndeke Luka optent pour la prudence. Même si certaines d’entre elles déplorent des refus « répétés » d’octroi du visa Schengen à certains dignitaires du régime. Ce chapitre s’ouvre, quelques mois après la décision de Paris, de suspendre l’aide budgétaire de la France au profit de la République centrafricaine.