Centrafrique : l’initiative de modifier la Constitution soutenue par le « Front républicain »©Ndjoni Sango
Les membres du "Front républicain" lors de la remise au parlement de la pétition sur la modification de la Constitution, le 29 avril 2022

Centrafrique : l’initiative de modifier la Constitution soutenue par le « Front républicain »

Les jeunes leaders proches du pouvoir insistent sur la révision de la Constitution centrafricaine. Réunis au sein d’une plateforme dénommée « Front républicain », ces jeunes estiment que certains articles ne reflètent plus les réalités actuelles du pays, à l’exemple de l’article 154 de la Constitution du 30 mars 2016.

L’article 154 de la Constitution qui fait polémique et qui laisse court à différentes interprétations, parle des institutions de la transition. Par exemple, il est dit au premier paragraphe : « Le chef de l’Etat de la transition reste en place jusqu’à la prise de fonction effective du président de la République, chef de l’Etat démocratiquement élu ». Pour les jeunes des différentes organisations qui soutiennent les actions du pouvoir, cette disposition ne cadre plus avec la réalité actuelle. A en croire ces jeunes, une pétition avait été lancée et celle-ci a collecté plus de 600.000 signatures.

« Nous appelons à ce que cet article soit révisé »

« Ce texte ne concerne que les institutions de la transition. Etant jeunes et intellectuels, nous jugeons utile qu’il faut ramollir cet article et le reformuler afin qu’il tienne compte du contexte actuel. La loi ne dispose que pour l’avenir. Elle n’a pas d’effet rétroactif. Ainsi, nous appelons à ce que cet article 154 soit révisé » a appelé Héritier Doneng, coordonnateur du Front républicain.

Même si le dialogue républicain avait évité ce débat provoqué par les caciques du régime, les jeunes, eux, ressuscitent la problématique et renvoient l’ascenseur aux élus de la Nation.

Convoquer un référendum dans un bref délai

Nous avons adressé cette demande, conformément aux disposition des articles 151 et 152 de la Constitution, pour demander aux élus de la Nation de convoquer dans un bref délai un referendum. Certains aspects de cette loi doivent être révisés. On doit pouvoir prendre en compte les droits des minorités, l’abolition de la peine de mort et l’émancipation de la femme, les droits de l’enfant » a sollicité Héritier Doneng.

Le Front républicain a remis ce vendredi, 29 avril sa pétition au Parlement, dans l’attente que la procédure aboutisse à la convocation d’un référendum par le Chef de l’Etat pour modifier la Constitution du 30 mars 2016.

 

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