Résistance contre le vaccin de la poliomyélite à Bambari

La Préfecture Sanitaire de la Ouaka risque de conserver le fort taux de contamination du virus de la poliomyélite de la République Centrafricaine en 2012. Quelques habitants de la ville refusent délibérément de faire vacciner leurs enfants contre cette maladie. Les autorités de la ville invitent les parents à faire vacciner leurs enfants afin de bouter cette maladie hors de la ville. Pourtant, dans certaines villes cette compagne se déroule bien.

Le correspondant de Radio Ndeke Luka à Bambari a rapporté ce 1er octobre, qu’une partie de la population de la ville continue de s’opposer au vaccin de leurs enfants contre le virus de la poliomyélite qui se propage dans la ville.

Il a ajouté que, plusieurs parents ont donné pour raison, les intolérances présentées par leurs enfants après la compagne précédente entre autres, des diarrhées, des vomissements et des pertes pondérales ont été enregistrés chez leurs enfants après le vaccin. Pour cette cause, ils se sont résolus de ne plus faire vacciner leurs enfants.

Toutefois, l’interne et superviseur de l’aire de vaccination contre la poliomyélite à Bambari, Saint-Cyr Pako,  a précisé qu’ « un enfant non vacciné s’expose ainsi que son entourage à la maladie ».

Pour le Chef de la Préfecture Sanitaire par intérim Thimothé Baboui, ces campagnes sont des opportunités à saisir car  le gouvernement ne peut organiser de telles campagnes. Il a ajouté qu’un flacon de vaccin coûte  6500 FCFA (environ 10 euros), un prix couteux pour de nombreuses familles.

Malgré les interventions des autorités locales, ces parents résistent toujours. Le correspondant d’indiquer que les derniers recours, seraient de l’autorité supérieure de la Préfecture de la Ouaka. Les autorités administratives de Bambari insistent sur la réussite à 100%100 du programme de vaccination en cours et menace que « quiconque  favorisera la prolifération de cette maladie à Bambari sera traduit devant la justice« .

Or, à Sibut (centre-sud) Mobaye (est) et Bria (centre-est), cette campagne de vaccination avec la stratégie de porte en porte se poursuit sans grandes difficultés.

Selon les correspondants, la plupart des parents se montrent coopératifs en vaccinant leurs enfants de 0 à 59 mois.  C’est ce qu’a confirmé, Yvonne, mère de 3 enfants rencontrée par le correspondant de RNL à Sibut.  «  C’est pour la troisième fois, depuis le début d’année, que je fais vacciner mon dernier enfant ». D’après le correspondant, cette mère a conseillé aux autres mamans de faire vacciner leurs enfants car cela en va de leur survie.