Centrafrique : des mesures additionnelles édictées par Faustin Archange Touadera contre le Coronavirus©RNL/Jean-Fernand Koena
Faustin Archange Touadera, chef de l'Etat, le 6 février 2019 à Bangui

Centrafrique : des mesures additionnelles édictées par Faustin Archange Touadera contre le Coronavirus

République Centrafricaine, le Chef de l’Etat a annoncé ce 26 mars des mesures supplémentaires face au coronavirus. Dans une adresse tant attendue à la Nation, le Président de la République Faustin Archange Touadera, a énuméré plusieurs restrictions allant de la fermeture des écoles aux lieux de culte en passant par l’aéroport international Bangui Mpoko.  Cela pour une durée de 15 jours renouvelable si nécessaire.

Sans surprise, les mesures présidentielles concernent la fermeture des bars dancings, l’interdiction des regroupements au delà de 15 personnes contrairement à 50 comme par le passé, la fermeture de l’aéroport tant souhaitée par les politiques et les praticiens de la santé. Seuls les vols humanitaires et des cargos sont autorisés. L’interdiction totale de sortir de son lieu de quarantaine à toute personne, sauf décision médicale, l’obligation d’isolement pour les cas confirmés, la prorogation de la période de quarantaine et de confinement de 14 à 21 jours en fonction des données épidémiologiques, la limitation des cérémonies de deuil, de mariage, de dot à la stricte intimité familiale, la restriction des mouvements des populations entre Bangui et les villes de province.  

Ces mesures drastiques font suite à la confirmation de cinq cas positifs du covid-19 à Bangui et à la concertation du comité de crise mis en place. Dans son discours, Faustin Archange Touadera s’en est pris aux mœurs dont les regroupements lors des obsèques et l’habitude de se réunir. Ces mesures inédites interviennent dans un contexte où l’économie mondiale est menacée de récession par la progression fulgurante du Coronavirus à travers le monde.

La lueur, c’est la guérison des 3 premiers cas parmi les 5 personnes isolées au centre de prise en charge de l’hôpital de l’Amitié à Bangui. Face à la psychose qui gagne les cœurs, une solidarité nationale se dégage avec des appels incessants à l’observation des mesures édictées par les autorités.

L’évaluation du système sanitaire centrafricain laisse entrevoir que le pays ne dispose pas assez de moyens pour faire face à une grande épidémie comme c’est le cas dans certains pays européens. D’où l’accent particulier sur la prevention.