Rupture d’antipaludéens à Birao, 7 ans enfants déjà décédés

Depuis plus de 2 mois, l’hôpital préfectoral de la ville de Birao dans la préfecture de la Vakaga (Extrême Nord-est) enregistre une rupture de médicaments antipaludéens. Face à cette situation inquiétante, les autorités locales lancent un appel au secours au gouvernement et aux ONG humanitaires.

Il faut surtout sauver les enfants. 7 d’entre eux âgés de moins de 7 ans sont déjà morts, faute de soins adéquats. 10 autres sont admis en soins intensifs.

« Pour soigner les patients, les quelques rares agents de santé de la ville autorisent les parents des malades à faire recours aux médicaments génériques vendus à la sauvette dans des quartiers. Ces produits pharmaceutiques parfois exposés au soleil et souvent mal protégés constituent encore de nouveaux risques pour ces enfants déjà vulnérables », indique les professionnels de santé.

A Bangui, Radio Ndeke Luka s’est rapproché des services compétents. Le retard dans l’approvisionnement de Birao est lié à une question de procédures. En effet le  service de lutte contre le paludisme au ministère de la Santé publique affirme que « les médicaments destinés à la préfecture sanitaire de la Vakaga sont actuellement à Bangui, mais il faut d’abord que les rapports des précédentes livraisons soient remis, avant toute nouvelle livraison à la préfecture sanitaire de Birao. C’est une exigence du Fond Mondial ».

Le service confirme par ailleurs la rupture des médicaments antipaludéens à l’hôpital préfectoral de Birao et les conséquences qui en suivent. « Le chef de la préfecture sanitaire de Vakaga est actuellement à Bangui pour la répartition de ces médicaments. Il repartira avec la cargaison de la préfecture de la Vakaga » a conclu la même source.

Les évènements politico-militaires qui ont secoué la préfecture de la Vakaga ont eu un impact négatif sur la structure sanitaire de la ville de Birao. Les médicaments manquent cruellement à l’hôpital de la ville. Le personnel de santé qualifié, affecté dans cette ville, refuse de s’y rendre à cause de l’insécurité.