Vers une navigation en toute saison entre Bangui et Brazzaville

Ouf de soulagement pour les usagers de l’axe fluvial Bangui-Brazzaville. Les travaux de dragage du Fleuve Oubangui  ont démarré ce 21 juillet 2012 à Kolongo à Bangui. L’objectif poursuivi est de faciliter la navigation durant toute l’année entre le port d’exploitation de la Société Centrafricaine de Transport Fluvial (SOCATRAF) et le port Kolongo.

Les travaux sont entrain d’être exécutés par la drague aspiratrice Pikoundou, d’une longueur de 54 mètres, propulsée par 2 moteurs de 600 chevaux de marque Baudouin. Le rendement théorique de cette machine est de 500 mètres cube heure sur une conduite de 380 mètres.

Selon Jean Luc Muniglia, Administrateur du GIE SCEVN, « les travaux devront durer entre 3 et 4 mois et seront destinés à évacuer environ 200 000 mètres cubes de sable. Toutefois, les risques d’interruption du chantier peuvent être liés à une hauteur de l’eau supérieure à 5 mètres car, au-delà de cette distance, le dragage n’atteindrait pas la profondeur des eaux. Aussi, la rencontre d’épaves au milieu de la zone de dragage nécessiterait l’emploi d’autres matériels ».

Pour de nombreux observateurs de la vie économique, la réussite d’un tel chantier contribuerait à l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité par la voie fluviale en toute saison surtout que l’Oubangui connait souvent un étiage sévère en saison sèche.

Dans les années 60, la drague LEOTARD a permis de remblayer les marécages de Bangui, afin d’implanter différentes industries telles que BATA, CENTRACOLOR, CICI, AGIP et bien d’autres.

En 2005, 15 000 mètres cube de sable ont été dragués et déposés à la base du SCEVN à Kolongo, contribuant ainsi à la construction de nombreux bâtiments de la ville de Bangui. Le contrat de subvention a été élaboré par la Communauté ECONOMIQUE et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC) et financé par les Actons Extérieures de l’Union Européenne.