Dissolution des C.A, des services sanitaires en panne ?

Difficile de mesurer à ce jour l’impact de la dissolution en janvier dernier, des Conseils d’Administration par un décret présidentiel des entreprises d’Etat. Ce que l’on sait, c’est que  la grogne fuse de toute part, surtout au sein des employés de ces sociétés.

Pendant que les agents contractuels et les internes de l’hôpital Communautaire de Bangui, ont perçu ce samedi 19 février 2012, leurs salaires et indemnités du mois de Janvier 2012, ceux de l’Hôpital Amitié et du Centre Hospitalier Universitaire de Bangui, broient toujours le noir.

Un soulagement certes, pour une partie du personnel soignant de l’hôpital Communautaire, mais un véritable calvaire qui se poursuit pour leurs collègues de l’Amitié et de l’hôpital général de Bangui. Ces derniers ont du mal à percevoir leurs les ristournes, a indiqué ce 20 février un reporter de Radio Ndeke Luka.

D’après docteur Romain Nguitinzia, Directeur de l’Hôpital Communautaire, il s’agit d’ « un problème difficile. Les urgences au niveau des hôpitaux ne peuvent pas attendre un programme d’emploie. L’hôpital Communautaire éprouve désormais des difficultés pour faire face à ses charges régaliennes. Notre souhait c’est que le traitement des dossiers financiers soit fluide pour nous occuper rapidement de nos patients ».

L’autre constat évoqué par le reporter est celui d’un chauffeur relevant d’une des agences frappée par ce décret. « Ce fonctionnaire est désormais un « Sans Domicile Fixe ». Car, il a été vidé très tôt ce lundi par son bailleur pour faute de paiement de loyer ».

Son cas s’ajoute à celui des retraités du Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS). Ils ont barricadé le week-end dernier l’avenue Barthélemy Boganda, exigeant le payement de leurs arriérés de pension suspendu par ledit décret.

Il est à noter que les fonctionnaires et agents de l’Etat qui travaillent dans ces structures dont les Conseils d’Administration ont été dissout n’ont pas encore perçu leur salaire du mois de janvier 2012.

Par cette décision politique, le président centrafricain François Bozizé entend assainir les finances publiques en passant par ces entreprises. Au total 9 sociétés d’Etat, 8 offices publics, 8 agences et 4 fonds ont été concernés.