Feuille de route contre la circulation des armes en RCA

Feuille de route contre la circulation des armes en RCA

La Centrafrique a franchi un pas dans la lutte contre la circulation des armes. Elle a signé vendredi 19 novembre 2010 à Brazzaville (République du Congo) une convention sur le contrôle de la circulation des armes légères et de petit calibre. 7 autres pays d’Afrique centrale ont également signé la convention. Elle vise à réduire la violence dans les pays en proie à des rébellions et groupes armés.

Cette convention vise aussi le contrôle des munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à fabriquer, réparer ou assembler ces armes. Les signataires dont la république centrafricaine, mais aussi  le Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Tchad, l’Angola, Sao Tomé et Principe et le Cameroun. En revanche, le Burundi, la Guinée équatoriale et le Rwanda n’y ont pas apposé leur signature, faute d’avoir « les pleins pouvoirs » pour les deux premiers, « pour des raisons internes » pour le dernier.

Cette convention est appelée « Convention de Kinshasa » – parce que le projet a été adopté en avril dans cette ville. Elle a été signée à l’issue d’une réunion de quatre jours. Pour le Haut représentant de l’ONU chargé du désarmement, Sergio Eduarte, la signature de la convention est « un grand pas en avant dans les efforts d’une paix et d’une sécurité durables » dans une région où, selon une enquête réalisée en 2006 avec le concours de l’ONU, quelque 7 millions d’armes légères et de petit calibre seraient en circulation illégale. La convention pourrait entrer en vigueur en 2011 si elle est ratifiée par six des onze Etats de la région.

Au cours de ces dix dernières années, la République Centrafricaine  a accueilli quatre opérations internationales de maintien de la paix et a été le témoin des conflits qui embrasaient ses voisins ; Cette situation a provoqué la circulation d’un arsenal estimé à 50 000 armes légères qui circulent dans le pays en dehors de tout contrôle étatique. C’est dire l’ampleur du problème.