Les frontières centrafricaines menacées d’occupation par le Cameroun

Les frontières centrafricaines menacées d’occupation par le Cameroun

En Centrafrique, les nouvelles autorités doivent se préoccuper en urgence de la situation des frontières nationales menacées d’occupation aussi bien par le Cameroun que le Tchad frontaliers de notre pays. Une situation dénoncée par les députés de Koui dans l’Ouham-Pendé et Bouar 4 dans la Nana-Mambéré.

« Concernant les frontières centrafricaines de Niem Yéléwa et de Ngaoui, il y a un sérieux problème qui règne actuellement », a déclaré à RNL Jonas Donon, député de Bouar 4. « Au lieu que le Cameroun puisse aider la République Centrafricaine qui est pourtant dans de sérieux problèmes, ce pays est en train de prendre une partie de notre territoire parce que les forces camerounaises sont en train de progresser vers la commune de Niem Yéléwa », a-t-il déploré. Pareille situation signalée dans les localités de Cantonnier, Mbartoua et Koundé dans l’Ouest centrafricain ainsi qu’à Markounda et Kabo dans le Nord.

Euzeb Ngaïssé, député de Koui dans l’Ouham Péndé a condamné sur les ondes de RNL, ce qu’il considère comme étant une « occupation illégale  par le Cameroun voisin » d’une partie du territoire centrafricain située dans sa zone de juridiction. « Depuis le 22 juillet dernier, les forces camerounaises ont tracé une route sur une distance de 15 km sur le sol centrafricain dans les villages de Gaigo, Minime et Ngaoui », révèle le député de Koui dont la circonscription électorale partage la même frontière avec la commune de Niem Yéléwa dans la Nana Mambéré. 

Face à ce qu’il qualifie « d’invasion»,  Euzeb Ngaïssé demande avec insistance aux autorités centrafricaines de réagir en urgence pour « préserver l’intégrité du territoire national ».

Une porosité des frontières nationales qui fait ainsi le lit à l’insécurité transfrontalière avec des conséquences à plusieurs niveaux. A Bouar 4 notamment, l’insécurité encore persistante dans la région affecte le système éducatif centrafricain. Plusieurs enseignants envoyés dans la zone désertent leur poste faute de sécurité et préfèrent rester sur Bangui. Une situation qui pourrait compromettre la réussite de la prochaine rentrée scolaire dans la localité.

« Aujourd’hui, l’insécurité persistante dans la circonscription de Bouar 4 et précisément dans la localité de Niem Yelewa fait que beaucoup d’enseignants ont quitté, ce qui aura des conséquences sur la prochaine rentrée des classes », a déploré  Jonas Donon.