Ndjoukou : Un homme séquestré, torturé et libéré après versement d’une rançon©Google
Un jeune homme armé

Ndjoukou : Un homme séquestré, torturé et libéré après versement d’une rançon

La victime, Sévérin, âgé d’environ 45 ans, a été violemment tabassé par les éléments armés antibalakas. L’acte s’est produit samedi 22 septembre dans la Kémo, précisément dans la Sous-préfecture de Ndjoukou.

Selon le récit relaté par la victime, tout est  parti de la sensibilisation des parents pour interdire à leurs enfants d’accepter des bonbons offerts par des commerçants de la localité (des bonbons qui seraient envoûtés).  Apprenant la nouvelle, l’un des commerçants ira faire appel à Agnoloma, un général antibalaka appelé Com-zone de Grimari. Entre temps, ce commerçant considère tous ceux qui critiquaient ou refusaient l’offre des bonbons comme des ennemis. « J’ai grondé les enfants d’avoir ramené les bonbons à la maison. L’un des commerçants informé de mon acte, est parti à Grimari pour faire venir Agnoloma. A l’arrivée d’Agnoloma, il demande  aux commerçants de lui donner une somme de cent milles comme récompense », a expliqué la victime.

Après avoir obtenu sa récompense, il se tourne vers Sévérin et un des Chef du village qu’il a pris en otage, pour leur exiger une rançon. « Agnoloma nous a exigé de lui donné une somme d’un million de franc CFA comme rançon, sinon, il va nous tuer. Finalement mes frères lui ont apporté huit cabris et une somme de 370 000F. Malgré tout, avec ses éléments, ils nous ont tabassé avec un gros bâton avant de nous relâcher », a témoigné Séverin.

D’après les informations obtenues, l’autorité de l’Etat n’existe pas dans cette localité, raison pour laquelle le général Antibalaka Agnoloma se permet de régner en maître, empêchant les autorités locales de faire leur travail. « Il y a la gendarmerie, mais les éléments sont basés à Galafondo. Je prie les autorités d’assurer la sécurité de la ville de Ndjoukou car à l’heure actuelle, tous les litiges sont traités par les éléments armés antibalakas. Ni l’autorité du sous-préfet ni celle  du maire de la ville n’est respectée », a décrié Sévérin.

Nous n’avons pas pu jusqu’ici, joindre ni ce général antibalaka ni les commerçants mis en cause pour entendre leurs versions des faits, la ville n’étant pas couverte par le réseau téléphonique.