Les services de la police centrafricaine sont confrontées aujourd’hui au problème de mobilité et d’équipements. Ce manque de moyens roulants a réduit leur capacité opérationnelle. Un constat fait par Radio Ndeke Luka dans des commissariats de Bangui.

La situation est presque identique dans tous les commissariats de Bangui, la capitale. La police centrafricaine dite de proximité est dépourvue de moyens logistiques. Dans 5 commissariats sur 8 visités, le constat est le même. Tous les véhicules de terrains fournis par l’Union Européenne depuis 2014 sont quasis inexistants, la majorité en panne.

En plus de ce problème de mobilité, les équipements dont disposent ces forces de sécurité intérieure sont vétustes et mêmes insuffisants. Face à toutes ces difficultés et selon certaines sources proches de la police centrafricaine, les agents mènent les opérations à bord de motos-taxis pris en charge par les plaignants. Il devient du coup impossible aux éléments de la police d’intervenir de nuit en cas de nécessité.

D’après les mêmes sources, chaque commissariat devrait disposer de deux voire trois véhicules pour des interventions, ce qui n’est pas le cas pour le moment. « Les policiers n’ont pas de véhicules pour effectuer des déplacements en cas d’urgence. C’est inacceptable pour une police sensée garantir la sécurité de la population« , a regretté un conducteur de motocyclette.

Reconnaissant ces difficultés, le gouvernement parle de dotation progressive. « Nous équipons les Forces de sécurité intérieure progressivement en fonction des moyens que nous pouvons mettre et de l’assistance qui vient de nos partenaires« , a indiqué Ange Maxime Kazagui, son porte-parole, ajoutant que cela fait partie des « principaux objectifs du gouvernement« .