Haut Mbomou : Ali Darassa, chef de l’UPC enfonce encore le clou©Armando Yanguendji
Ali Darassa en tenue noire lors de la rencontre avec la Minusca et les députés de la Basse Kotto à Bokolobo, le 25 mai 2019

Haut Mbomou : Ali Darassa, chef de l’UPC enfonce encore le clou

Le leader de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), Ali Darassa continue de défier l’autorité de l’Etat malgré l’accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019. Il a nommé un préfet, un sous préfet et un maire à Bambouti. Nomination qualifiée de violation de l’accord de paix par la Minusca. 

« Le préfet de Bambouti est M. Mahamat Ousmane. Le sous-préfet s’appelle Ali Abakar alias Ali Tongo Tongo » a confirmé Judes Ngayako, préfet du Haut Mbomou joint au téléphone ce 30 octobre. Ces personnalités ont été nommées à ces postes de responsabilité depuis plus de deux semaines.

Le préfet du Haut Mbomou Judes Ngayako demande au gouvernement et à la Minusca des actions d’urgence pour libérer Bambouti des mains de l’UPC. « J’ai écrit et j’attends la réaction du gouvernement » a précisé l’autorité administrative.

Lors la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire ce 30 octobre, la Minusca qualifie cette nomination de violation de l’accord de paix du 6 février 2019. « Le déploiement de ces éléments pour aller expliquer l’accord est une violation. On n’explique pas un texte de paix avec des armes » a indiqué Vladimir Monteiro soulignant que « Ali Darassa prend des mesures« . « Qui est-il pour nommer à la tête des institutions ? » s’est-il interrogé mentionnant que « c’est inacceptable« .

La Minusca exige « le retrait de ces éléments » et se dit disposer « à travailler avec les garants et le gouvernement« . L’institution onusienne regrette de ne pas pouvoir déployer sa force sur le terrain. « Sur le plan opérationnel, on est pas en mesure d’y aller. Avec la saison des pluies, la voie impraticable » a expliqué Vladimir Monteiro.

Malgré la sommation du gouvernement et de la Minusca qui appellent ces éléments à se retirer de Bambouti, ces hommes armés de l’UPC maintiennent toujours leur présence dans la localité.