Centrafrique: l’armée relance les opérations d’enrôlement de 2600 nouvelles recrues©RNL/Erick Ngaba
Les forces armées centrafricaines en fin de formation à Berengo

Centrafrique: l’armée relance les opérations d’enrôlement de 2600 nouvelles recrues

Le ministère de la défense nationale a annoncé ce 13 juillet 2020 la reprise du processus de recrutement de 2600 nouveaux soldats dans les rangs des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Ceci en adéquation avec la loi de programmation militaire.

Ce recrutement couvre la période 2019-2020 et vise tous les candidats de la ville de Bangui et de l’intérieur du pays. Un enrôlement au sein de l’armée qui s’inscrit dans le cadre de la restructuration des forces de défense et de sécurité du pays.

Le Général de division Victor Yacoub, Chef d’état Major adjoint des Armées justifie cette opération par la volonté de respecter le calendrier du gouvernement.  » Compte tenu du retard accusé dans la mise en œuvre du processus et dans le soucis du respect des orientations données dans le plan des effectifs, il serait procédé dans les tous prochains jours, aux activités de relance du recrutement couplé 2019-2020.   Et ce, dans les conditions et limites fixées » a-t-il indiqué.

Ce recrutement a une particularité, celle de recruter des spécialistes. « Nous allons procéder au recrutement des militaires de rang et des spécialistes sans oublier les sous-officiers » a affirmé le Général Yacoub avant de préciser que « le recrutement des officiers sera fait à l’issue du processus en cours ».

Les listes des candidats seront affichés dans les communes avant l’entrée en formation des nouvelles recrues. La sécurité et la défense constituent un pilier important du plan pour la consolidation de la paix (RCPCA) présenté par le gouvernement en 2016 et soutenu par l’Union Européenne et bien d’autres partenaires.

Ce recrutement qui monte en puissance vise à favoriser le retour de l’Autorité de l’Etat dans plusieurs localités du pays. L’armée centrafricaine bénéficie depuis quelques années de l’instruction européenne et russe. Mais ces actions restent encore peu efficace à cause de l’embargo qui pèsent sur les armes à destination du pays.

Les autorités centrafricaines plaident pour la levée totale de cette sanction onusienne pour permettre à l’armée nationale d’être équipée afin de mieux faire face au défi de sécurisation de l’ensemble du territoire dont une grande partie est contrôlée par des groupes armés.