RCA: une réunion pour atténuer les tensions entre les communautés à Bangassou©Minusca
Une vue des femmes du Mbomou lors d'une marche en faveur de la paix à Bangassou

RCA: une réunion pour atténuer les tensions entre les communautés à Bangassou

La ville de Bangassou, située au Sud-est de la République centrafricaine, à environ 800 kilomètres de Bangui, vit ces derniers jours dans un climat de méfiance entre les différentes communautés. Cette situation préoccupe les autorités locales qui ont échangé le 14 octobre 2020 avec les différentes communautés de la localité.

Le climat de méfiance entre les communautés à Tokoyo dans le 3ème arrondissement de Bangassou préoccupe le procureur près le Tribunal de Grande Instance de la ville. Il a échangé le mercredi 14 octobre 2020 avec les différentes couches sociales sur la question, au palais de la justice. En effet, cette séance a pour but de partager les informations avec les participants sur les causes réelles qui menacent la paix dans ledit arrondissement, précisément à Tokoyo. Il s’agissait de trouver des stratégies en vue de garantir la paix, la sécurité et la libre-circulation des biens et des personnes dans le secteur.

A l’issue de cette rencontre, les participants ont suggéré le déploiement des Forces de défense et de sécurité dans cet arrondissement pour éviter de probables cas d’affrontements intercommunautaires. Ils ont également proposé l’arrestation des instigateurs de cette mésentente. Le procureur de la République, près le Tribunal de Grande instance de Bangassou, Alamine Okacha, a profité pour mettre en garde tous ceux qui vont semer des troubles dans la ville. Pour lui, les auteurs de désordres, une fois arrêtés, répondront de leurs actes devant la justice. Dans le même ordre d’idée, il a demandé aux habitants de Bangassou de bannir l’esprit de haine, de violence et de considération politique, ethnique et religieuse.

Pour lui, les habitants doivent davantage cultiver la paix, l’esprit de dialogue et le vivre-ensemble, gage du développement durable. Pour l’instant, l’initiative doit être relayée par les autorités locales pour amener les différentes communautés à se réconcilier véritablement entre-elles.

Ce climat de méfiance intervient à quelques mois de la tenue des élections groupées du 27 décembre 2020.