Centrafrique : la Minusca opte pour la sécurisation des civils sans participer aux combats contre la CPC©Image d'illustration
Des casques bleus rwandais de la Minusca, patrouillant dans le Nord-ouest de la RCA

Centrafrique : la Minusca opte pour la sécurisation des civils sans participer aux combats contre la CPC

Alors que les Forces armées centrafricaines (FACA) reprennent progressivement le contrôle des villes du pays, la Minusca procède autrement. La force de l’Onu indique qu’elle continuera à assurer la protection des civils dans le cadre de son mandat sans prendre part directement dans les combats. C’est ce qu’a déclaré mercredi 10 février 2021 le Lieutenant-colonel Abdel Aziz Fall, porte-parole des forces onusiennes.

Absente des théâtres des opérations aux côtés des Forces armées centrafricaines (FACA) depuis quelques jours et présente dans les villes où se trouvent les rebelles, l’attitude de la Minusca a suscité de nombreux questionnements. Interrogée sur ce revirement, la Minusca a indiqué mercredi 10 février 2021, qu’elle ne participe pas directement aux combats dans les villes occupées par les rebelles. Elle assure cependant la protection des civiles selon son mandat. C’est ce qu’a fait savoir le Lieutenant-colonel Abdel Aziz Fall, porte-parole des forces de l’Onu en Centrafrique.

« Par rapport au mandat de la force, nous avons les missions prioritaires. L’une de nos priorités, c’est la protection des populations civiles. Et vous savez que quand il y a des combats, souvent, ce sont les civils qui sont en danger. Sur tous les axes du corridor, que ce soit à Bossembele, Bossemptélé, Bouar et dans toutes ces villes, les forces de la MINUSCA et des policiers sont présentes et assurent au quotidien des patrouilles pour assurer la sécurité dans ces villes où il y a le plus de la population » a-t-il précisé

Pour la mission onusienne en Centrafrique, poursuit le Lieutenant-colonel Abdel Aziz Fall, ces opérations de sécurisation au quotidien sont permanentes et ne peuvent pas être couplées avec les offensives lancées par le gouvernement. 

« C’est le gouvernement qui a lancé une offensive des troupes gouvernementales contre les différents éléments armés qui étaient sur l’axe Bangui-Garoua-Boulaï. Nous avons contribué en parallèle à ces missions en assurant la sécurité, donc indirectement, nous participons à la création des conditions sécuritaires, mais nous ne participons pas directement aux combats ».

Depuis début février, la coalition des groupes armés est acculée par l’offensive des forces loyalistes qui récupèrent successivement un nombre important de villes. Cette avancée fulgurante est rendue possible grâce à l’appui des forces russes et rwandaises.

A Bangui, les autorités sont décidées à reconquérir l’ensemble du territoire à travers cette vaste offensive militaire.