Centrafrique-Bria: retour massif de plusieurs familles après les violences intercommunautaires©RNL/Gasmala Moustapha
Une vue des retournés gagnant la ville de Bria

Centrafrique-Bria: retour massif de plusieurs familles après les violences intercommunautaires

A Bria dans la Haute-Kotto, les membres de la communauté peuhle qui avaient quitté le pays à cause de la crise militaro-politique commencent à retourner au bercail. Plusieurs centaines en provenance du Soudan sont  arrivées  depuis quelques jours à Bria. La majorité s’installe au quartier Gobolo.

Ce retour volontaire à Bria, des réfugiés peulhs en provenance du Soudan, se fait depuis près de deux mois. Composés à majorité de femmes et d’enfants, ils arrivent à pieds ou sur des ânes. La semaine dernière, un autre groupe de près de 45 personnes est arrivée dans la ville.

Alors que la présence de ces retournés peuhls est signalée à la périphérie de Bria,  notamment dans  les villages qui longent les  rivières Boungou et Kotto, certains en provenance des régions frontalières avec le Soudan ont été rapportés au Pk 40 de Bria vers la fin février. Au quartier Gobolo où ces personnes sont accueillies, c’est la précarité. Arrivé il y a un mois, un des retournés explique les circonstances dans lesquelles ils ont effectué ce déplacement.

« Au Soudan, la vie était difficile. Tout se vend. Pour trouver à manger, c’est un calvaire. Il faut travailler dur pour subvenir aux besoins de la famille. Ne pouvant rester dans cette précarité, nous avons décidé de rentrer au pays. Cependant, depuis notre retour, nous n’avons reçu aucune assistance. Nous demandons humblement aux personnes de bonne volonté de nous aider » a déploré Amadou Ousmane, un des retournés.

Ce retour a suscité des réactions voire des interrogations chez certains habitants de Bria. Mais pour couper court aux rumeurs, le préfet de la Haute-Kotto; Thierry Evariste Binguinendji affirme avoir été informé de leur présence. Il précise qu’il a demandé aux casques bleus de la Minusca et aux forces de sécurité intérieure d’identifier ces retournés.

Ce retour massif intervient 5 ans après des violences communautaires dans la région et au moment où l’armée nationale, appuyée par ses alliés, poursuit la reconquête du territoire national.