Centrafrique : les villes passées sous contrôle de l’armée nationale se remettent progressivement sur les rails©Image d'illustration
Une vue de la place de l'Indépendance à Bouar

Centrafrique : les villes passées sous contrôle de l’armée nationale se remettent progressivement sur les rails

La reprise des villes à l’intérieur du pays par les forces armées centrafricaines appuyées par les forces russo-rwandaises, a facilité progressivement la relance de l’économie dans ces localités libérées. Les habitants de ces villes souhaitent la pérennisation de cette reconquête de la souveraineté nationale favorable à la relance définitive des activités de développement.

De Bouar à Bambari en passant par Bangassou, Bria, Alindao, Boda et Mbaiki, les habitants de ces différentes localités saluent la reprise de ces différentes villes par les Forces armées centrafricaines et leurs alliés. Pour illustration, Nestor Yanguere, résidant à Bambari, précise que les opérateurs économiques de la localité ne versent plus de taxes à l’UPC d’Ali Darassa comme auparavant.

« Au marché Bornou, aujourd’hui, tous les commerçants se réjouissent de ce qu’ils ne versent plus de taxes et impôts qui leur avaient été imposés par les groupes armés », explique-t-il.

A quelques nuances près, Pasteur Gautier Kangbanda, vivant à Bangassou dans l’Est du pays, se réjouit de cette paix retrouvée. Au-delà, souhaite-t-il, le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour la libération de l’axe Bakouma encore sous contrôle des rebelles.

« Le calme est revenu à Bangassou. Il y a la sécurité et les gens circulent librement dans la ville. Mais toute l’inquiétude se trouve sur l’axe Bakouma-Bangassou où les rebelles rendent difficile le mouvement de biens et personnes. Tout notre souhait est de voir le renforcement des militaires dans la région pour faciliter la libération de ces routes » demande ce ministre de culte.

Si à Bouar, le corridor Bangui-Béloko est libéré et les trafics repris, c’est la hausse des prix des transports urbains qui inquiètent les opérateurs économiques empruntant cette voie vitale pour l’économie centrafricaine. Le trajet Bangui Bouar a doublé de prix passant de 10.000 francs à 20.000 Francs CFA pour cause de multiples tracasseries sur la route.

« Les opérations militaires ont facilité la reprise des transports sur le corridor. Nous circulons sans inquiétude grâce aux patrouilles intensives de nos forces de défense. Nous déplorons surtout l’augmentation des prix de transports et d‘autres tracasseries. Nous prions vraiment pour que le gouvernement puisse faire quelque chose dans ce sens », plaide Nathalie, délégué des transporteurs de Bouar.        

L’armée Centrafricaine et ses alliés ont lancé depuis février 2021 une vaste opération de ratissage contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Cette opération a permis la libération de plusieurs villes sous contrôle des groupes armés depuis quelques années.