Centrafrique: MSF suspend ses activités dans certaines régions en raison de violences©MSF/Lorène Giorgis
Une équipe MSF à Batangafo, en République centrafricaine, fait du porte-à-porte pour distribuer un traitement préventif contre le paludisme.

Centrafrique: MSF suspend ses activités dans certaines régions en raison de violences

Pendant que la République centrafricaine connait des difficultés d’ordre sécuritaire et sanitaire, Médecins Sans Frontières (MSF) annonce la suspension de ses activités médicales dans certaines régions du pays. A l’origine de la décision, les incessantes attaques contre les patients, le personnel de santé et les établissements médicaux. L’organisation humanitaire limite également l’accès aux soins de santé.

Dans un communiqué publié le 19 juillet 2021, MSF précise que sa décision fait suite aux attaques répétées contre les malades et le personnel dans les établissements médicaux. L’organisation humanitaire relève par exemple, qu’au premier semestre de l’année en cours, ses équipes ont vu des dizaines d’établissements de santé saccagés, endommagés et occupés par des hommes armés.

« Les agents de santé communautaires dans les zones rurales ont été menacés et agressés. Tandis que des motards livrant des médicaments essentiels ou transportant des patients ont été attaqués, blessés et volés sous la menace d’une arme » mentionne le communiqué.

Ces actes de violence sont généralement attribués par les belligérants à des éléments incontrôlés de divers groupes armés. Selon MSF, les faits se sont déroulés dans plusieurs régions. Notamment, la Ouaka, l’Ouham-Pendé, l’Ouham-Fafa, l’Ombella-Mpoko, la Nana Mambéré et même à Bangui.

La suspension des activités de MSF et la réduction d’accès aux soins de santé exposeront davantage la population à des maladies et problèmes sanitaires graves.

Par ailleurs, Médecins Sans Frontières exhorte le gouvernement centrafricain et toutes les parties en conflit à respecter la neutralité des établissements de santé et à permettre aux populations d’accéder à l’aide médicale et humanitaire.

« Aujourd’hui plus que jamais, toutes les parties en conflit doivent renforcer le respect du droit international humanitaire, y compris la protection des civils et des installations médicales, des transports et du personnel » lance MSF.