RCA: reprise normale des activités à Kouango après le retour de l’armée©DR
Un panneau indicateur dans la Ouaka

RCA: reprise normale des activités à Kouango après le retour de l’armée

La vie reprend peu à peu à Kouango, dans la Ouaka, 5 mois après l’arrivée des Forces armées centrafricaines et le retrait des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) en mars dernier. Au centre de la ville, les activités s’y déroulent normalement. Mais dans les périphéries, des éléments armés violentent de manière sporadique.

Cette reprise des activités à Kouango est encouragée par la présence des forces de défense et de sécurité centrafricaine. Dans les communes de Kouango-centre et d’Azèngué-Mindou, les services de l’Etat sont opérationnels. Une grande partie des fonctionnaires est surplace. Cultivateurs, éleveurs et navigateurs vaquent aussi librement à leurs occupations.

« Les fonctionnaires commencent à arriver à Kouango. La vie reprend normalement dans la ville. Nous avons les éléments des FACA, de la police et de la gendarmerie avec nous et tout se passe bien », précise Thierry Dongba, 1er vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kouango-centre.

Même si les Anti-Balaka qui menaçaient sur la voie navigable sont en train de revenir à la raison, il n’en demeure pas moins que les usagers déplorent des poches d’insécurité encore visibles dans certaines communes périphériques de Kouango.

« Ce sont les communes de Kouango-centre et d’Azengue-Mindou qui ont repris vraiment les activités mais ce n’est pas le cas à Koshe-Toulou. C’est là où le quotidien des habitants est un cauchemar à cause d’une poignée d’hommes armés dans la région. Ils dépouillent les passants sur l’axe Kouango-Ngakobo. Ils emportent même les motos et terrorisent les femmes qui se rendent au champ », rapporte Jean Boniface De Rufin Angazou, habitant de Kouango actuellement à Bangui.

Les habitants de Kouango pour la plupart cultivent du café. Mais il leur est difficile d’évacuer leurs produits à cause de la dégradation des routes.

« Il n’y a plus de route à cause de la dégradation avancée. Il est difficile pour les producteurs de café d’évacuer leurs produits à Bangui. Il est vraiment important aujourd’hui pour nos autorités de réhabiliter ces routes pour donner une bouffée d’oxygène aux caféiculteurs », déclare Thierry Dongba.

La sous-préfecture de Kouango fait partie des principales villes qui ravitaillent la capitale Bangui en produits vivriers.