Bossangoa: au moins 7 personnes tuées dans le village Benzambé©RNL
Mairie de Bossangoa, chef lieu de la préfecture de l'Ouham

Bossangoa: au moins 7 personnes tuées dans le village Benzambé

La situation sécuritaire est encore préoccupante dans le village Benzambé, situé à 40 km de Bossangoa dans la Préfecture de l’’Ouham. Au moins 7 personnes auraient  été tuées le samedi 16 octobre 2021 dans cette localité. Les habitants pointent du doigt des forces alliées de l’armée nationale. A Bangui, les officiels centrafricains n’ont pas encore réagi à cette accusation.

Les faits remontent au samedi 16 octobre au village Benzambé où plusieurs sources locales rapportent qu’au moins 7 personnes ont été tuées dans ce village par des forces d’appui, alliées à l’armée nationale.

« Ils sont passés d’abord par Begore et Yangala où ils ont tué quatre personnes qui étaient à une place mortuaire. Ensuite, ils sont allés tuer trois personnes à Bondimo. A Benzambé, ils ont pillé le centre de santé, emporté les panneaux solaires, le réfrigérateur, les médicaments et tous les matelas. Notre situation est vraiment grave », témoigne un habitant de Benzambé, joint au téléphone.     

Pas encore de réactions officielles

Même si les raisons de cette violence ne sont pas encore connues, ni les autorités préfectorales ni Bangui n’ont encore commenté ces faits. Cependant, d’autres sources évoquent des représailles après une provocation des anti-balaka. Craignant une escalade, une bonne partie des habitants de Benzabé a fui le village pour se réfugier en brousse et dans les villages périphériques.

L’Ouham, une région en proie aux violences

Depuis le retranchement de l’ancien président François Bozizé à Bossangoa en novembre 2020 et sa fuite suite aux opérations militaires lancées par Bangui en février 2021, la région de l’Ouham est redevenue une zone d’insécurité.  

Au moins 14 personnes ont été retrouvées mortes, en juillet dernier, au village Bongboto à 12 kilomètres de Bossangoa. Ces personnes étaient identifiées comme étant de jeunes commerçants qui se rendaient dans un marché hebdomadaire au village Kouki dans la sous-préfecture de Nana-Bakassa. Ces derniers auraient été arrêtés avant d’être exécutés sommairement. Des crimes pour lesquels le Gouvernement et la Minusca ont ouvert des enquêtes. Les conclusions de l’enquête gouvernementales pointent du doigt la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

 

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