Bangui: lancement avorté de la 2e phase du projet de réinsertion d’ex combattants de la Séléka rénové©RNL/Armando Yanguendji
La devanture de la mairie de Bégoua prise d'assaut par quelques éléments de la Séléka Rénovée

Bangui: lancement avorté de la 2e phase du projet de réinsertion d’ex combattants de la Séléka rénové

Le lancement de la deuxième phase du Projet d’appui à la réinsertion et à la réintégration socio-économiques des ex-combattants de Bangui n’a pas été effectif ce jeudi 21 octobre 2021 à Bégoua. Pour cause, les ex-combattants de la Séléka rénovée ont boycotté l’initiative.

L’initiative du gouvernement centrafricain, appuyé par ses partenaires, prévoit d’accompagner les ex-combattants désarmés à se réinsérer et à être autonomes. Le projet PREC II qui devait être lancé ce jeudi à la mairie de Bégoua dans la commune de Bimbo a été avorté faute de consensus entre l’équipe du désarmement et les ex-combattants. Ces anciens porteurs d’armes voulaient purement et simplement intégrer les rangs des Forces armées centrafricaines (FACA).

« Au départ, nous étions plus de 200. Au finish, ils ont retenu 86 personnes éligibles qui ont opté pour l’armée nationale. Cependant arrivés ici à la mairie de Bégoua, ils nous ont laissé entendre que les admissibles doivent intégrer la vie socio-économique. Or, nous ne sommes pas convenus comme ça » s’insurge Jean Gaston, un des candidats éligibles.

Les autorités locales de Bégoua apaisent la tension

Tentant de contenir la situation et de calmer les mécontents face aux échanges houleux, les autorités locales apportent des éclaircissements.

« C’est une demande officielle qu’on a adressée au chef de l’Etat. Il a accepté par la suite. On est sur le processus de réinsertion socioéconomique des ex-combattants. Ceux qui désirent intégrer les forces de défense et de sécurité doivent suivre une autre procédure » précise Samuel Touatena, coordonnateur du programme de désarmement.

Malgré ces arguments, ces autorités locales n’ont pu persuader les mécontents. Le lancement officiel de la deuxième phase de ce projet n’a donc pas été effectif. Cependant, les deux parties se sont mises d’accord pour poursuivre les discussions plus tard afin de dégager un consensus.

 

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