Centrafrique : le gouvernement pointe l’irresponsabilité de la Minusca ayant conduit à l’incident autour de la résidence du chef de l’Etat©Minusca
Un contingent des casques bleus marocains de la Minusca lors de leur arrivée à l'aéroport international Bangui Mpoko

Centrafrique : le gouvernement pointe l’irresponsabilité de la Minusca ayant conduit à l’incident autour de la résidence du chef de l’Etat

Le gouvernement et la Minusca se renvoient la balle depuis l’incident sécuritaire dans les périmètres du chef de l’Etat lors duquel, la garde présidentielle a ouvert le feu sur un véhicule de la mission onusienne. Selon la Minusca, 10 casques bleus ont été blessés mais la présidence de la République évoque une question de sécurité présidentielle.

La Minusca a condamné, par la voix de son porte-parole Valdimir Monteiro, une attaque délibérée de la garde présidentielle contre une unité de police de la Minusca, des tirs qui auraient fait 10 blessés.

« Ces casques bleus sont arrivés dans le cadre de la rotation périodique et du déploiement des troupes en République centrafricaine, sans sommation et de manière délibérée, ils ont essuyé des tirs de la garde présidentielle alors qu’ils étaient non armés », rapporte Vladimir Monteiro.

« Ils sont dans une zone militaire sans autorisation »

La présidence de la République qui regrette cet incident ayant coûté la vie à une fille de 16 ans, pointe du doigt l’attitude irresponsable des troupes de la Minusca en violation des périmètres de sécurité autour de la résidence présidentielle.

« Le véhicule à l’origine de cet incident se retrouvait dans une zone militaire interdite puisqu’on parle de la résidence du Président de la République. Il leur a été demandé de rebrousser chemin. En repartant, on les a aperçus en train de prendre des photos de dispositifs sécuritaires. Ce qui est d’ailleurs interdit. Refusant d’obtempérer aux injonctions des militaires, des tirs de sommation ont été faits pour les arrêter. C’est ce qui a conduit à ce malheureux évènement », indique de son côté Albert Yaloké-Mokpeme, porte-parole de la présidence centrafricaine.

Le gouvernement et la Minusca, de manière interposée, exigent l’ouverture d’une enquête afin de situer les responsabilités.

 

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