Centrafrique/ONU : Ali Darassa, chef de l’UPC, sanctionné par le Conseil de sécurité de l’ONU©Droits réservés
Le Chef de l'UPC Ali Darassa, dans l'une de ses bases en République Centrafricaine

Centrafrique/ONU : Ali Darassa, chef de l’UPC, sanctionné par le Conseil de sécurité de l’ONU

La décision a été prise le mardi 21 décembre 2021 par le Conseil de sécurité de l’Onu. Cette sanction onusienne intervient quelques jours après celle du trésor américain. Selon les Nations-unies, le groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) est responsable de plusieurs exactions en République centrafricaine. Ce qui a contraint des milliers de civils à des déplacements forcés.

« Son mouvement armé UPC a tué, torturé, violé et occasionné le déplacement des civils en Centrafrique », c’est ainsi que l’Onu a décrit et motivé sa décision dans un rapport du Conseil de sécurité dont Ndeke Luka a eu copie.

Ali Darassa, responsable de nombreux crimes et exactions contre les civils

L’Onu accuse, en outre, Ali Darassa de s’être livré à un grand nombre d’atteintes aux droits humains et de violations du droit international humanitaire, et s’est livré aussi au trafic d’armes, à des activités de taxation illégales et à une guerre contre les forces de défense et de sécurité de la République centrafricaine ainsi que contre d’autres milices, depuis sa création en 2014. Ce régime de sanctions de l’Onu concerne le gel des avoirs, l’interdiction de voyager et un embargo sur les armes.

En décembre 2020, selon le Conseil de sécurité de l’Onu, Ali Darassa a joué un rôle de premier plan dans la création de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui a pris les armes pour s’opposer aux élections et a tenté d’entrer dans la capitale Bangui, en violation des engagements pris par l’UPC dans le cadre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) signé le 6 février 2019.

Sous sanction du Trésor américain

Les États-Unis avaient déjà annoncé le 17 décembre la saisie de tous les avoirs américains d’Ali Darassa. L’ONG américaine The Sentry, de son côté, affirme qu’Ali Darassa est directement impliqué dans l’attaque des camps de déplacés à Alindao dans laquelle au moins 112 personnes ont trouvé la mort en novembre 2018.

Par cette sanction, Ali Darassa vient s’ajouter à une longue liste des personnalités centrafricaines ou vivant sur le territoire centrafricain, visées par la sanction de l’Onu et bien d’autres organisations internationales.

Cette décision du Conseil de sécurité intervient dans un contexte de réorganisation de la CPC faisant d’Ali Darassa, le chef d’état-major militaire.

 

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