Centrafrique : près d’une quinzaine de mineures violées par des éléments CPC à Nzacko©Image d'illustration
Des éléments de l'UPC membre de la CPC dans le Sud-est de la République centrafricaine en 2018

Centrafrique : près d’une quinzaine de mineures violées par des éléments CPC à Nzacko

La population de Nzacko dans le Mbomou vit toujours dans la peur. Les éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) présents dans la localité continuent de commettre des exactions sur les civils. Pour se protéger, plusieurs personnes ont fui vers Bakouma à 60 kilomètres de la ville.

Depuis leur retour en novembre 2021 dans la localité de Nzacko après le départ des Forces armées centrafricaines (Faca) et leurs alliés russes, les éléments de la CPC multiplient des exactions sur la population civile. Selon des habitants locaux joints au téléphone ce 16 janvier 2022, par Radio Ndeke Luka, ces hommes armés ont commis des viols sur des mineures.

« Ils ont mis la main, le weekend dernier, sur 14 jeunes filles dont l’âge varie de 12 à 16 ans. Ils les ont agressées sexuellement avant de les relâcher. Ces actes sont fréquents dans la localité », a témoigné un habitant qui a requis l’anonymat.

 Le gouvernement appelé à la rescousse

Les commerçants de Nzacko ne sont pas épargnés. A en croire plusieurs sources locales, les hommes de la CPC rackettent également les vendeurs.

« Quelques jours après leur retour ici Nzacko, ils s’en prennent presque à tout le monde. En plus des chantiers miniers qu’ils occupent, ils rackettent les commerçants. Ils imposent des taxes et saisissent illégalement nos marchandises », a déploré un commerçant de Nzacko. 

Dans la nuit du 15 au 16 janvier, vers une (1) heure du matin, des crépitements d’armes ont été entendus à quelques kilomètres de la ville. L’on ignore encore les raisons de ces tirs qui auraient provenus des hommes de la CPC.

Face au retour de la violence, la population semble livrée à elle-même. Plusieurs habitants se sont déplacés vers Bakouma à 60 kilomètres de là. Pour le moment, leurs regards se tournent vers le gouvernement, dans l’espoir que celui-ci leur envoie des éléments des Faca pour assurer leur sécurité.

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