Centrafrique : plusieurs éléments des FACA radiés de l’armée nationale©Etat-major des FACA
Des élements des Forces armées centrafricaines en patrouille

Centrafrique : plusieurs éléments des FACA radiés de l’armée nationale

Suite aux nombreuses plaintes de la population eu égard aux comportements de certains éléments des Forces armées centrafricaines déployés sur le terrain, le Haut-Commandement réprimande. Dans une décision du 22 février signée du ministre de la Défense nationale, plusieurs dizaines d’éléments de l’armée ont été radiés des rangs.

Plus de 80 éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) sont radiés des rangs de l’armée nationale pour différents motifs. Ceci, après une décision du ministre de la Défense nationale ; après avis du Conseil de discipline. Parmi ces radiés, sept éléments du Bataillon d’infanterie territoriale n°8 (BIT-8) accusés de rackets sur les barrières et indiscipline.

« Raillés des contrôles de l’armée nationale et renvoyés dans leurs foyers »

« Les militaires non-officiers du Bataillon d’infanterie territoriale n°8, en mission commandée à Bang dans la sous-préfecture de Ngaoundaye, sont raillés des contrôles de l’armée nationale et renvoyés dans leurs foyers. Motif : rançonnage sur les barrières érigées à Bang. Refus d’obtempérer à la relève, faisant usage de leurs armes de guerre entrainant la panique au sein de la population » a précisé le porte-parole de l’État-major des Armées sur les ondes de la radio nationale.

En plus de ces 7 soldats radiés pour avoir procédé à des rackets sur les check-points, 74 autres éléments des Forces armées centrafricaines sont renvoyés pour différents motifs. Notamment: désertion en temps de crise ou en temps de paix, absentéisme répété, atteinte à la sûreté de l’Etat, rébellion, confiscation illicite d’armes avec des chargeurs et braquage.

Une décision prise après la mise en garde de la hiérarchie

En février dernier, le chef d’État-major des Forces armées centrafricaines, le général de corps d’armées Zéphyrin Mamadou avait mis en garde les soldats déployés à Bocaranga dans le Nord-ouest sur cette question.

Les rackets ont été plusieurs fois au centre de débats à l’Assemblée nationale et dans les médias. Les députés ont même interpellé, en décembre dernier, le Premier ministre sur les mesures que le gouvernement entendait prendre face à ce phénomène.

 

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