Centrafrique : l’insécurité refait surface dans certaines régions avec les braquages et meurtres©REUTERS
Des combattants de l'ex-Seleka, 2015

Centrafrique : l’insécurité refait surface dans certaines régions avec les braquages et meurtres

La situation sécuritaire se détériore progressivement dans certaines régions de la République centrafricaine. Des poches d’insécurité sont signalées dans l’Ouham, dans la Ouaka et dans la Basse-Kotto. Des braquages, incendies de maisons et conflits entre agriculteurs et éleveurs sont récurrents depuis le début du mois d’avril.

A 45 kilomètres d’Alindao, précisément sur l’axe Alindao-Mingala dans la Basse-Kotto, des hommes armés ont ouvert le feu, ce jeudi 07 avril, sur un convoi de 5 véhicules affrétés par l’ONG Action contre la faim. Ces hommes armés ont dépouillé les occupants de tous leurs outils de travail et d’une somme d’argent avant de les libérer. Bilan, cinq agents de cette ONG ont été blessés.

Par ailleurs, au centre du pays dans la préfecture de la Ouaka, une dizaine d’éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont fait incursion, le 5 avril, dans un chantier minier de Ngbagueré, situé à 70 kilomètres d’Ippy. Ils ont tué trois personnes. Ces rebelles soupçonnaient les victimes d’entretenir des liens avec les éléments des forces régulières. Ils ont également pris de forces des biens de la population avant de se retirer de la localité.

Situation identique dans le Nord

Un peu plus au Nord, dans la préfecture de l’Ouham, l’on enregistre régulièrement des exactions des groupes armés. Mardi dernier, des éléments de la CPC ont intercepté à Kora-Kouri sur l’axe Nana-Bakassa, le véhicule de l’évêque de Bossangoa. Ces hommes armés ont dépouillé l’Evêque et ses collaborateurs de leurs téléphones portables avant de leur soustraire une importante somme d’argent, sans brutaliser ces derniers.

Toujours dans la préfecture de l’Ouham, notamment dans la sous-préfecture de Boguila, des éleveurs armés appuyés par des éléments de 3R ont incendié une dizaine de maisons, le 4 avril, au village Boaya avant de se retirer. Selon des sources locales, l’acte s’est produit en représailles du vol de leurs bétails par des inconnus. Un jour plutôt, vers 16h au village Samoh situé au PK 30 de Boguila, axe Bozoum, des éleveurs transhumants armés y ont fait incursion et tué par balles cinq habitants de la localité toujours en représailles du vol de leurs bétails. Ces meurtres ont provoqué la fuite des habitants en brousse et vers des villages périphériques.

Face à la montée de l’insécurité dans ces localités, les habitants appellent le gouvernement à vite réagir.

 

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