Centrafrique : retour au calme à Ndele après la mort d’au moins 3 personnes©Droits réservés
Des éléments des Forces armées centrafricaines en mission de sécurisation

Centrafrique : retour au calme à Ndele après la mort d’au moins 3 personnes

Après une journée dominée par la peur, la ville de Ndélé, chef-lieu du Bamingui-Bangoran, renoue progressivement avec le calme. Le dimanche 08 mai 2022, la ville a été secouée par des tirs à l’arme automatique. Il s’agissait d’un échange de tirs entre des Forces armées centrafricaines et un groupe d’individus dont deux fonctionnaires des Eaux et forêts. L’accrochage s’est soldé par la mort des deux fonctionnaires et d’un autre homme armé. Un soldat Faca a été aussi blessé.

Selon des sources locales, les éléments des Forces armées centrafricaines basées dans la ville, ont voulu mettre la main sur Adam Moctar, un inspecteur des Eaux et Forêts et membre du groupe armé FPRC, qui serait sous mandat d’arrêt de la Cour pénale spéciale (CPS). Malheureusement dans ses tentatives de résistance, ce dernier ainsi que deux de ses proches ont été abattus.

L’on déplore également cinq blessés par balles, dont un élément des Faca, au cours des échanges de tirs. Cette situation a plongé, dimanche, la population de Ndélé dans la peur. Ces mêmes sources indiquent que, malgré cette inquiétude, les activités ont progressivement repris ce lundi 09 mai, dans cette ville du Nord-est. Cependant dans les quartiers proches du lieu du drame, la peur gagne encore les esprits.

Les autorités locales appellent au calme

« Le fonctionnaire qui a été abattu serait visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale spéciale. Le bilan fait état de 3 morts et 5 blessés. Les forces de de défense et de sécurité et leurs alliés continuent de patrouiller dans la ville. Après un appel pressant, lancé par le préfet et Sultan-maire de la ville, les gens vaquent à leurs activités. Mais dans les zones où les faits se sont produits, les gens ont toujours peur » a témoigné un habitant.

Selon certaines autorités, Adam Moctar aurait été recherché par la justice pour des faits qu’il aurait commis en tant qu’ancien membre influent d’un groupe armé. Ni le gouvernement centrafricain, ni la Cour pénale spéciale n’ont encore réagi suite à cette nouvelle tension à Ndélé.