Centrafrique : retrait des rebelles de l’UPC de Kembé après 3 jours d’occupation©Droits réservés
Des éléments de l'UPC dans la région de la Basse-Kotto en 2018

Centrafrique : retrait des rebelles de l’UPC de Kembé après 3 jours d’occupation

Occupée durant 72 heures par les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), la sous-préfecture de Kembé dans la Basse-Kotto est désormais libre. D’après des sources locales, les combattants de l’UPC, venus de Pombolo dans le Mbomou, se sont volontairement retirés de cette localité dans la soirée du 17 juillet 2022.

Après trois jours de peur due à la présence des rebelles de l’UPC dans la ville de Kembé, la tension est retombée après le départ de ces hommes armés. Les combattants de l’UPC avaient investi, sans combats, la sous-préfecture de Kembé le 14 juillet 2022. Leur présence avait créé la panique dans la ville et ravivé les tensions avec les groupes d’auto-défense. Malgré des pourparlers engagés par les autorités administratives locales, rebelles de l’UPC et auto-défenses se regardaient en chien de faïence.

C’est finalement en début de soirée du dimanche 17 juillet que ces hommes armés ont décidé de se retirer, sans violence. Selon des sources locales, ils ont quitté après avoir démantelé les barrières érigées par les groupes d’auto-défense suite à leur présence dans la ville. Cependant malgré ce retrait, la population vit toujours dans la psychose.

« Il n’y a pas eu d’affrontement »

« C’est depuis dimanche à 16 heures que les éléments de l’UPC ont remonté la grande route pour lever les barrières, érigées il y a quelques jours par les Antibalaka. Il n’y a pas eu d’affrontement. Automatiquement après cela, ces rebelles de l’UPC se sont retirés de la ville. Il n’y a pas eu de pillage ni de destruction de biens » a fait savoir un habitant joint au téléphone par Radio Ndeke Luka.

Cette situation avait provoqué la fuite de nombreux habitants en brousse. Malgré le retrait de ces éléments, certains gardent encore leurs cachettes et les activités demeurent paralysées dans le centre de la ville.

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« Les activités commencent reprennent timidement parce que les gens qui ont  fui en brousse ne sont pas encore de retour. Nous voulons que le gouvernement fasse un effort, en renforçant l’effectif des unités des Faca qui se trouvent à Dimbi. Si possible, déployer d’autres éléments à Kembé pour assurer la sécurité de la population » a souhaité un autre habitant.

Les rebelles de l’UPC, membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) s’étaient réinstallés dans la ville de Kembé le jeudi 14 juillet 2022. Leur présence avait créé la psychose à Dimbi, ville située à 17 kilomètres de là.

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